Atteignant pour la première fois de sa vie les huitièmes de finale d’un tournoi majeur, à l’occasion de ce Roland-Garros, Varvara Gracheva, âgée de 23 ans, est convaincue de sa capacité à progresser encore dans la compétition. Pour le moment, celle qui était autrefois citoyenne russe avant de devenir française, savoure cette réalisation qui lui procure une grande fierté.
Lors du match du lundi sur le terrain Suzanne-Lenglen contre Mirra Andreeva, Varvara Gracheva, qui jusqu’à récemment partageait la même nationalité que la jeune prodige russe, n’a malheureusement pas pu prolonger son impressionnant parcours en se qualifiant pour les quarts de finale. Ce faisant, elle aurait gagné le droit de jouer un match de plus. Après avoir été défaite en deux sets (7-5, 6-2), la dernière représentante française en compétition n’a pas caché sa déception de devoir quitter le tournoi dès le début de cette semaine, un tournoi qu’elle apprécie particulièrement à Paris. Cette frustration est surtout venue après avoir manqué deux chances de remporter le premier set. « Elle a vraiment bien servi, donc a remporté le point (sur sa première opportunité de set). Lors de la deuxième, j’ai commis une erreur sur un coup de revers en plein échange. C’est le tennis. » Pourtant, celle qui s’est naturalisée française en août dernier était loin d’imaginer avant le début de Roland-Garros qu’elle serait encore en compétition lors de la deuxième semaine, ce qui la rend d’autant plus fière de son parcours.
Gracheva : « Viser plus haut la prochaine fois »
« Cela demeurera un souvenir mémorable pour moi et mon équipe », confiait lundi Gracheva, qui n’était autre que la partenaire d’entraînement d’Andreeva à Cannes. Elle nourrit également l’ambition d’aller encore plus loin lors de la future édition. « Je vais savourer ce moment autant que possible et viser plus haut la prochaine fois ». Pour y parvenir, Gracheva, qui était à un souffle de devenir la première Française à atteindre les quarts de finale à Porte d’Auteuil depuis 2017, reconnaît avoir des axes d’amélioration. « Je dois améliorer la qualité et la précision de mes coups, ainsi que ma défense. Il est aussi nécessaire que j’anticipe mieux les mouvements de mon adversaire et le timing de ses coups. » Ces faiblesses se sont fait sentir durant son match du lundi face à Andreeva, alors qu’elle affirme « aimer la France » et « vouloir vivre en France, à la manière des Français ». « J’aurais dû commettre moins d’erreurs en coup droit lors de ce match, et faire preuve de plus de patience. Peut-être aussi que je pourrais améliorer mon service pour marquer plus de points directement. » Varvara Gracheva semble avoir beaucoup appris en l’espace de ces quinze jours, probablement plus que depuis le début de sa carrière. Et surtout, elle semble maintenant réellement prendre plaisir à jouer, ce qui pourrait être déterminant pour la suite de sa carrière.