Candeloro contre le « Wokisme » et l’autocensure : un coup de gueule éloquent

Les sorties controversées de Philippe Candeloro durant ses interventions télévisées ont grandement contribué à forger sa réputation. L’ex-patineur, qui s’est reconverti en commentateur, éprouve aujourd’hui de la nostalgie pour l’époque où il pouvait s’exprimer plus librement.

«Il est devenu impossible de s’exprimer librement» ou encore «les choses étaient plus simples par le passé», tels sont les propos tenus par Philippe Candeloro dans un entretien nocturne avec Le Figaro où cet ancien champion de patinage artistique, qui a remporté deux médailles olympiques et a été vice-champion du monde en 1994, partage ses impressions. Connu pour ses prises de position tranchées qui, dans le contexte actuel, pourraient être interprétées comme sexistes ou racistes par certains, Candeloro, une fois associé à Nelson Monfort comme commentateur, confie qu’il ne parvient plus à être authentique à l’antenne.

«À l’ère actuelle, marquée par le #MeToo et le wokisme, nous avons perdu notre spontanéité originelle», confie-t-il à Thibaut Gauthier, journalistes, chaussures de patins aux pieds. «Nul ne nous interdit formellement de dire ou faire certaines choses. C’est plutôt une autocensure motivée par la crainte que nos propos soient pris pour des offenses». Il enfonce le clou en ajoutant : «Étant hétérosexuel, cela devient-il problématique de nos jours ? Je le ressens ainsi… C’est frustrant de prétendre vivre dans un pays de libertés pour réaliser qu’en réalité, nous ne sommes plus aussi libres».

Les plaisanteries simples comme marque de fabrique

Candeloro n’hésite pas à revendiquer son penchant pour des plaisanteries directes et simples, qu’il considère comme une partie intégrante de son identité, héritée de ses origines normandes. «J’ai passé ma vie entouré de plaisanteries simples et directes typiques des mariages normands où l’amusement passait par des gestes simples comme tourner des serviettes», raconte-t’il avec amusement.

Il revendique avec fierté cet aspect très « terre-à-terre » de son caractère qui, selon lui, a largement contribué à populariser le patinage artistique en France. «Par mes paroles, nous avons réussi à captiver trois millions de spectateurs supplémentaires. Avant mon arrivée, le monde s’ennuyait. Nous avons su introduire une touche d’humour, attirant ainsi un public masculin et féminin qui ne s’était jamais intéressé au patinage auparavant. Aujourd’hui, il se pourrait bien que France Télévisions décide de me congédier, car je n’incarne plus la personne qu’ils avaient recrutée il y a seize ans.»