Henri Leconte, qui avait atteint la finale à Roland-Garros par le passé, exprime son agacement face à l’incapacité des joueurs français à gagner le prestigieux tournoi de Grand Chelem se déroulant à Paris.
Il semble peu probable que cette année marque l’émergence d’un nouveau champion français à Roland-Garros pour succéder à Yannick Noah, qui avait triomphé en 1983 chez les hommes, et à Mary Pierce chez les dames en 2000. La défaite d’Ugo Humbert au premier tour face à Lorenzo Sonego, avec des scores de 6-4, 2-6, 6-4, 6-3, diminue encore les espoirs déjà minces du tennis français. Cette élimination précoce n’augure rien de bon pour l’équipe de France, teintée d’optimisme avec parcimonie.
Henri Leconte, qui a autrefois atteint la 5ème place mondiale, ne mâche pas ses mots pour décrire la stagnation et le manque de résultats constants chez les joueurs français, soulignant un vide générationnel qui, semble-t-il, s’allonge davantage. Selon lui, il n’y a pas beaucoup à espérer : « Qu’est-ce qu’on peut attendre des Français ? Peu de choses, voire rien du tout. C’est comme chaque année, et c’est peut-être encore pire cette fois, surtout après leurs performances peu convaincantes sur terre battue. Nous n’avons aucun repère, » déclare-t-il dans un commentaire pour sa chronique sur RTL.
## Henri Leconte: « Cette situation est désastreuse »
« Avec quarante Français au départ des qualifications et seulement deux qui se qualifient, il y a clairement un problème. Ce n’est pas normal. Honnêtement, cela me choque », poursuit l’ancien finaliste de Roland-Garros. « Et maintenant que nous entrons dans le tableau principal, les défis seront encore plus grands. Quelle est la solution ? Il faut repenser totalement notre préparation pour que nos joueurs soient au meilleur de leur forme et qu’ils n’appréhendent pas de jouer à Roland-Garros. »
Leconte souligne également la fragilité mentale des joueurs français comme un facteur aggravant, en plus du niveau de jeu insuffisant. « On ressent comme un poids énorme. Depuis quelques années, c’est la même rengaine. On espère mieux pour l’année prochaine, mais chaque fois, c’est la déception. Autrefois, on pouvait critiquer les générations précédentes, mais au moins, elles atteignaient les quarts ou les demi-finales des tournois majeurs. Aujourd’hui, nous n’avons rien de tel. »
L’ancien champion de la Coupe Davis (1991) conclut sur une note de lassitude : « C’est devenu une habitude, mais je dois dire que j’en ai assez. Assez de voir que, arrive Roland-Garros, et les Français ne sont pas au rendez-vous. C’est regrettable, surtout que nous avons la chance d’accueillir ce tournoi ici, chez nous. Chaque année, c’est la même histoire. On attend, mais le résultat est déplorable. » Un cri du cœur qui, espérons-le, stimulera Caroline Garcia et les autres membres de la délégation française à se surpasser sur la terre battue parisienne.