À la recherche de son septième couronnement mondial dans la catégorie des moins de 63 kilogrammes, ce mardi à Abu Dhabi, Clarisse Agbegnenou a fini par remporter la médaille de bronze suite à sa victoire dans ses deux matches de repêchage.
Clarisse Agbegnenou, une judokate de renom avec six titres mondiaux et deux médailles d’argent à son actif, a récemment enrichi sa collection de récompenses en gagnant pour la première fois dans sa carrière une médaille de bronze. Cette consécration a eu lieu à Abu Dhabi, où elle avait l’ambition d’ajouter à son palmarès un septième titre mondial, mais elle a finalement terminé en troisième position.
Suite à une défaite en quart de finale contre la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, actuelle numéro un mondiale (qui a été par la suite éliminée en demi-finale par la Néerlandaise Joanne van Lieshout), Agbegnenou, classée neuvième au niveau mondial, a su rebondir efficacement. En effet, elle a réussi à s’imposer lors des deux rencontres de repêchage, d’abord en prenant le dessus sur la Croate Iva Oberan, 21e mondiale, grâce à deux waza-ari, puis en triomphant de la Slovène Andrea Leski, classée 7e, en bénéficiant d’un nombre supérieur de pénalités.
Une neuvième médaille mondiale pour Agbegnenou
« Je savais que ce ne serait pas facile, mais j’ai réussi. Je ne suis pas entièrement satisfaite de mon résultat, toutefois, je me réjouis de ma condition physique actuelle, » a confié la judokate sur La Chaîne L’Equipe. « Cela présage bien pour l’avenir. J’ai fait preuve de détermination, il me reste juste à ajuster quelques détails pour ne pas manquer inutilement une finale. Je suis fâchée contre moi-même, mais c’est positif, cela indique la voie à suivre. Je vais transformer cette colère en motivation pour dans deux mois. Cette médaille représente beaucoup, car elle témoigne de ma constance au plus haut niveau mondial depuis des années. »
À 31 ans, Clarisse Agbegnenou décroche ainsi sa neuvième médaille mondiale, une récompense qui s’insère dans une carrière déjà remarquable, débutant avec une médaille d’argent à Rio en 2013. Cette longue présence au sommet illustre la durabilité exceptionnelle de sa carrière. Même si son élimination prématurée lors du championnat d’Europe en novembre dernier avait soulevé des interrogations, ce « revers » lors du championnat du monde s’avère être une source de motivation supplémentaire pour elle, à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris. Convaincue et animée d’une « rage » intérieure, la judokate originaire de Rennes est bien déterminée à conquérir l’or olympique sur ses terres.