Lors de sa tentative de décrocher une septième couronne mondiale ce mardi à Abu Dhabi, dans la catégorie des moins de 63 kilos, Clarisse Agbégnénou n’a pas réussi son pari. Face à elle, en quarts de finale, se tenait la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard qui a su prendre le dessus sur l’athlète olympique triomphante.
Clarisse Agbégnénou, âgée de 31 ans, vient de connaître un moment particulièrement difficile dans sa carrière de judokate. Avec un palmarès impressionnant comprenant six titres de championne du monde obtenus en 2014, 2017, 2018, 2019, 2020, et tout récemment en 2023, l’athlète, parmi les plus titrées de France, aspirait à décrocher un nouveau titre lors du championnat du monde qui s’est déroulé ce mardi à Abu Dhabi dans sa catégorie des moins de 63 kg. Pourtant, malgré ses ambitions et un talent incontesté, la journée ne s’est pas déroulée selon ses espérances, la championne olympique de Tokyo s’éloignant notablement de cet objectif tant convoité, sans pouvoir ajouter ce septième titre à son impressionnante collection.
La compétition a pris un tournant inattendu pour la judokate franco-togolaise lorsqu’elle a été défait par Catherine Beauchemin-Pinard dès les quarts de finale. La Canadienne, classée numéro 1 mondiale dans la même catégorie, avait déjà montré ses compétences en remportant la médaille de bronze aux Jeux de Tokyo, s’imposant ainsi comme une sérieuse concurrente pour Agbégnénou et une des rares judokates à même de rivaliser avec la Française. Avant ce duel, l’idée que Beauchemin-Pinard puisse vaincre Agbégnénou, après avoir été battue dans leurs six affrontements antérieurs, semblait peu probable. Toutefois, un mouvement mal assuré de l’athlète de Rennes a donné à la Canadienne l’opportunité de s’imposer.
Une chance de médaille ?
En effet, la Canadienne, malgré sa stature moindre par rapport à Agbégnénou, est réputée pour sa robustesse au combat au sol, qualité qu’elle a su utiliser à son avantage. Elle a rapidement exploité cette faiblesse pour placer sa jambe de manière stratégique et réaliser un waza-ari, un avantage que la championne du monde française n’a pas su renverser, malgré une pression intense exercée par la suite. Cette contre-performance est d’autant plus amère qu’Agbégnénou avait largement dominé lors de son précédent combat contre la Japonaise Megumi Horikawa, la maîtrisant complètement après avoir marqué un waza-ari.
Cette défaite inattendue à Abu Dhabi sonne comme un coup de tonnerre non seulement pour Agbégnénou mais aussi pour toute son équipe. La judokate, considérée comme la grande favorite de cette compétition, se trouve maintenant dans la position de devoir participer aux repêchages. Pour espérer monter sur le podium et décrocher une médaille de bronze, elle est contrainte de remporter deux victoires consécutives. Une telle désillusion requiert une capacité de rebond impressionnante, nécessaire pour surmonter cette épreuve et potentiellement sauver l’honneur avec une place d’honneur.