National 3 : Limoges en lice ?

Face à des difficultés économiques majeures, l’autorité compétente a prononcé l’interdiction pour le CSP Limoges de participer aux compétitions de Betclic Elite ainsi qu’à la Pro B pour la saison à venir. Le club dispose d’un délai de huit jours pour contester cette décision par le biais d’un appel.

En novembre de l’année passée, le CSP Limoges s’est vu retirer trois victoires pour des raisons administratives par le Conseil Supérieur de Gestion de la Ligue nationale de basket, suite à une « détérioration notable entre le prévisionnel des comptes au 30 juin 2023 et les comptes définitifs à la même date », mais a réussi à récupérer une victoire avant les fêtes de fin d’année. Néanmoins, ce contretemps pâlit en comparaison de la nouvelle révélée au club le mardi. Malgré une treizième place qui lui a permis de se maintenir sur le terrain, le CSP Limoges se voit interdire de participation aussi bien à la Betclic Elite qu’à la Pro B pour la prochaine saison. Cette sanction a été unanimement décidée par les membres de la DNCG.

Cette mesure drastique a été justifiée par « un manquement aux engagements pris durant l’audience du 2 avril 2024 ; par des prévisions jugées insincères pour le compte de clôture au 30 juin 2024, envoyées le 15 mai 2024 ainsi qu’une version révisée soumise le 28 mai 2024 ; par un historique de ces comportements insincères, le club ayant déjà été pénalisé pour des incidents similaires au 30 juin 2023 (une sanction entérinée par la Chambre d’appel de la FFBB et confirmée par le CNOSF) ; des retards confirmés dans le règlement de ses dettes fournisseurs, ainsi que de ses obligations fiscales et sociales ; et par l’absence de certification de ces deux prévisions financières par le Commissaire aux comptes, tous ces facteurs mettant en doute la capacité du club à poursuivre son activité », selon le communiqué de la Ligue nationale de basket.

Problèmes financiers à l’horizon

Le CSP Limoges est confronté à un déficit financier de un million d’euros. Une enquête a été lancée en février pour examiner d’éventuelles fraudes financières. Le mois suivant, Céline Forte, présidente du conseil de surveillance du club et veuve de Frédéric Forte, ancien joueur et dirigeant emblématique, a annoncé l’introduction prochaine d’un nouvel investisseur au sein du club.

Récemment, elle a décliné une offre de reprise s’élevant à plus d’un million d’euros proposée par Lionel Peluhet, le directeur adjoint d’Intermarché. Les temps sont donc particulièrement difficiles pour le CSP, qui a huit jours pour contester cette décision. Comme cela s’était produit il y a vingt ans, à la suite d’une faillite, le club, qui avait été sacré champion d’Europe en 1993, pourrait devoir repartir de la National 3.