Venant d’annoncer son transfert vers l’équipe Haas pour la prochaine saison, Esteban Ocon a exprimé ses sentiments sur les difficultés rencontrées par l’écurie Alpine. Il regrette particulièrement de ne pas avoir été écouté concernant certains aspects techniques.
Esteban Ocon n’a plus de raisons de rester muet. Alors qu’il s’apprête à terminer sa cinquième saison avec l’écurie Alpine, le natif d’Evreux a mis fin à un secret de polichinelle concernant son futur. Quelques semaines après avoir annoncé sa rupture avec l’écurie qui lui avait offert sa première victoire en F1 il y a trois ans en Hongrie, le pilote français a paraphé un contrat de plusieurs années avec l’écurie Haas. C’est l’occasion pour lui de donner un avis moins édulcoré sur le travail chez Alpine. Selon lui, « il y a beaucoup de choses qui n’ont pas été faites correctement ».
A l’instar de ses anciens et actuels coéquipiers, le Normand affirme avoir « partagé de nombreuses informations sur le développement de la voiture » sans que cela se traduise par des améliorations concrètes du matériel à sa disposition. « Malheureusement, nos retours n’ont pas toujours été suivis d’actions concrètes, et parfois nous n’avons pas été écoutés comme nous aurions dû l’être », a-t-il ajouté. Lorsqu’on lui demande de diagnostiquer ce qui ne fonctionne pas chez Alpine, Esteban Ocon assure que les problèmes rencontrés ne datent pas d’hier, et ce malgré les nombreux changements dans l’organigramme de l’écurie.
Ocon: « La boucle n’a pas été bouclée »
« Nous ne pouvons pas attendre des années pour résoudre certains problèmes », a-t-il déclaré. « La boucle n’a pas été bouclée et les problèmes n’ont pas été résolus comme ils auraient dû l’être, ce qui est frustrant pour tout le monde ». Quand la question du financement par le groupe Renault pour son écurie de Formule 1 a été soulevée, Esteban Ocon se dit convaincu que ce n’est pas « une question d’argent ». « Cette équipe dispose de nombreuses ressources, les usines à Viry-Châtillon et à Enstone sont énormes », a-t-il ajouté.
Alors qu’Alpine devrait inaugurer un nouveau chapitre de son histoire dès 2026 via un partenariat technique avec Mercedes, Esteban Ocon observera cela de loin, lui qui rejoindra Oliver Bearman chez Haas dès la saison prochaine. Néanmoins, il gardera un œil sur l’évolution de son ancienne équipe. « J’espère qu’elle sera à nouveau compétitive, comme elle l’a été par le passé », a conclu le Normand. « Il y a beaucoup de nouveaux techniciens et je leur souhaite le meilleur. Je ne serai pas là pour voir comment cela se passera, mais j’espère que cette marque pourra à nouveau briller ». Les décisions qui seront prises bientôt par Flavio Briatore et Bruno Famin seront cruciales pour l’avenir de l’écurie française.