En réalisant l’exploit de battre Maria Sakkari, classée 7e mondiale et ayant atteint les demi-finales de cette compétition il y a de cela trois ans, Varvara Gracheva, alors 88e au classement mondial, s’est distinguée comme l’une des révélations de la journée de lundi à Roland-Garros. Suite à sa victoire, l’ancienne joueuse russe, devenue citoyenne française l’été précédent, a confessé que l’ambiance parisienne lui insufflait une motivation supplémentaire.
Il semble que Varvara Gracheva ait une connexion spéciale avec Paris, qui transforme radicalement ses performances sur le court. La joueuse de 23 ans, qui a représenté la France depuis son changement de nationalité en provenance de Russie en août, avait eu du mal à trouver son rythme cette saison jusqu’à ce que le calendrier l’amène à jouer deux tournois d’affilée dans la ville lumière. Une transformation a alors eu lieu, la propulsant loin de l’image d’une athlète en difficulté pour révéler une compétitrice formidable. Cela a été particulièrement évident juste avant Roland-Garros, où elle a brillé en atteignant les demi-finales d’un tournoi Challenger à Paris, battant au passage Katie Boulter, la 28ème joueuse mondiale et l’une des favorites, montrant ainsi son aisance sur les courts parisiens.
Le lundi suivant, faisant ses premiers pas à Roland-Garros Porte d’Auteuil, Gracheva a outrepassé ses précédentes réalisations en remportant une victoire de prestige contre Maria Sakkari, 7ème joueuse mondiale. Cette performance est d’autant plus remarquable que Sakkari, demi-finaliste de l’édition 2021, l’avait facilement dominée lors de leur rencontre à Rome le 10 mai, avec un score de 6-2, 6-2. Après ce match, Gracheva a exprimé combien elle se sentait revigorée et inspirée par l’atmosphère parisienne, qui lui permet d’accomplir des exploits notables.
## Gracheva : « J’aime la compétition en France »
Gracheva a partagé avec enthousiasme combien l’ambiance parisienne boostait sa motivation. « Évoluer ici, c’est une source d’inspiration supplémentaire. J’adore la compétition en France, tant pour le public que pour mon équipe », a-t-elle confié aux journalistes, soulignant l’importance du soutien reçu depuis son arrivée en France à 16 ans. Sentant l’encouragement du public, elle s’est sentie capable de viser haut, évoquant un moment où un spectateur l’a encouragée en disant « Ici, c’est chez toi ! », ce qui a eu un effet galvanisant pour elle.
Lorsque Gracheva a célébré sa victoire en se touchant la tempe, ce geste n’était pas un hommage au public français ou à sa nouvelle patrie, mais plutôt la concrétisation d’une promesse faite à un ami. « Ah non, c’était juste un pari avec un ami », a-t-elle révélé avec humour, expliquant qu’il s’agissait d’une demande spécifique de sa part en cas de victoire. Elle a fidèlement suivi cette requête amicale, témoignant de sa légèreté d’esprit malgré la pression. On espère voir Gracheva continuer sur cette lancée positive bien au-delà de ses précédentes prouesses, certes déjà impressionnantes.