Lancé depuis la troisième place sur la grille de départ, Isack Hadjar, au volant de sa monoplace Campos, a nourri pendant un bon moment l’ambition de décrocher la victoire dans le cadre prestigieux du Grand Prix de Monaco en Formule 2. Toutefois, ses espoirs se sont vus douchés suite à l’excellente stratégie déployée par Zak O’Sullivan, qui a su tirer profit d’une intervention de la voiture de sécurité virtuelle.
L’expression d’Isack Hadjar après la présentation du drapeau à damier révélait toute la déception ressentie par le pilote français. Engagé sous les couleurs de l’équipe Campos, Hadjar n’est pas parvenu à s’imposer lors de la course phare du Grand Prix de Monaco en Formule 2, terminant derrière Zak O’Sullivan. Malgré une performance quasi parfaite, depuis un départ fulgurant qui l’a vu prendre rapidement l’avantage pour se hisser à la seconde place devant son compatriote Victor Martins de l’équipe ART GP, à un pilotage d’exception qui lui a permis de prendre la tête de la course suite aux ennuis mécaniques de Richard Verschoor (écurie Trident). Déterminé, faisant preuve d’une grande régularité et particulièrement à l’aise sur le tracé monégasque, Isack Hadjar semblait destiné à la victoire, jusqu’à ce que le destin en décide autrement.
À peine deux tours avant le drapeau à damier, un incident impliquant Joshua Dürksen (Aix Racing) et Zane Maloney (Rodin) a entraîné l’introduction d’une voiture de sécurité virtuelle. Dans une tournure que personne n’avait anticipée, notamment Zak O’Sullivan qui avait démarré la course en 15ème position et qui n’avait pas encore changé de pneus, espérant justement sur un tel événement pour jouer son va-tout. Informé de l’accident, O’Sullivan saisit l’opportunité pour effectuer un arrêt aux stands et chausser des pneus neufs. Pendant ce temps, alors que les autres concurrents se voyaient contraints de réduire leur allure du fait de la « VSC », le pilote britannique réussit à sortir des stands en tête, dépassant le pilote français.
Hadjar apaise sa colère
À l’issue de la course, Isack Hadjar a exprimé pendant quelque temps son mécontentement à son ingénieur en utilisant des termes pas toujours élégants, sa colère reflétant l’intensité de sa déception. « C’est une farce ! Il n’est pas question qu’on perde la course de cette manière ! » s’est-il exclamé via la radio de son équipe. Mais tout n’était pas négatif, puisque le Français a réalisé son troisième podium d’affilée après ceux obtenus à Imola et Melbourne, ce qui lui permet de prendre la seconde place au classement général, devançant Maloney et derrière Aron.
Plus serein lors de la cérémonie de remise des prix, Hadjar s’est exprimé plus en détail au micro de l’Équipe : « Cette course a été pour le moins atypique. Si quelqu’un m’avait dit ce matin que je finirais deuxième après être parti troisième, j’aurais immédiatement accepté, » a admis Hadjar. « J’ai bénéficié des ennuis de Richard (Verschoor), mais la fin de course a été malchanceuse. Perdre de cette manière est frustrant, d’où ma colère. Néanmoins, après un début de saison compliqué, nous avons trouvé notre rythme depuis Melbourne. Je me sens en confiance dans la voiture, et l’entente avec l’équipe est excellente. »