Dans une interview accordée à Sud Radio, Pierre Berbizier, l’ancien entraîneur du XV de France, a partagé son point de vue sur le prochain affrontement des Bleus contre l’Italie prévu pour ce dimanche après-midi. Au cœur de ses préoccupations se trouve l’utilisation d’Antoine Dupont, une pièce maîtresse de l’équipe.
Analyser le rôle d’Antoine Dupont
L’ex-sélectionneur a souligné l’importance de tirer profit des compétences d’Antoine Dupont sans nécessairement le déplacer à d’autres postes au cours du jeu. « Je suis convaincu que ce joueur possède un talent exceptionnel. La question maintenant est de savoir comment il sera intégré dans un système qui envisage d’aligner sept avants et un arrière. On a observé des complications lors du dernier essai des Anglais, où trois joueurs ont changé de poste. Cette situation a contribué à notre défaite. Il est crucial de valoriser les joueurs sur leurs forces et d’éviter d’exposer leurs faiblesses. »
Un match contre l’Italie à prendre au sérieux
Pour Pierre Berbizier, il est imprudent de présumer une victoire facile des Bleus face à l’Italie. « J’ai récemment rencontré Gonzalo Quesada, qui m’a invité à assister à ses entraînements. La mentalité qu’il a inculquée à la formation italienne la rend très compétitive. Il convient d’adopter une approche prudente. Cette confrontation ne sera pas une promenade de santé. Le scénario du jeu doit être soigneusement géré. Bien que l’équipe de France paraisse plus forte sur le papier, elle doit encore prouver sa supériorité sur le terrain. »
Les choix stratégiques de Fabien Galthié en question
En conclusion, Pierre Berbizier critique la décision de Fabien Galthié de choisir un banc de remplaçants incluant sept avants et un arrière. « Il semble qu’il s’agisse d’une volonté de marquer l’histoire avec un schéma de jeu inédit, mais cela ne cadre pas avec la composition actuelle de l’équipe. Après un match ardu contre l’Angleterre, opter pour une formule inédite ajoute de la complexité alors que la simplicité est souvent la clé après un revers. Ce choix stratégique, dont l’efficacité reste à éprouver, me laisse perplexe. »
