Un défi crucial pour Matthieu Jalibert avec le XV de France
Un retour en force face à l’Angleterre
Le demi d’ouverture du XV de France, Matthieu Jalibert, se prépare à débuter la rencontre cruciale contre l’Angleterre. Ayant accumulé 34 sélections mais voyant sa position reculer dans la hiérarchie des numéros 10 derrière Romain Ntamack, Ramos, et même Antoine Dupont, Jalibert a tout à gagner en cas de prestation convaincante à Twickenham. La pression est palpable pour le joueur phare de l’UBB.
Selon Thomas Ramos, sa semaine de préparation s’est déroulée normalement. Cependant, ceux qui fréquentent Marcoussis au début de chaque semaine ont perçu une intensité accrue dès que la possibilité de le voir débuter s’est profilée lundi dernier. Jalibert est bien conscient qu’un enjeu considérable l’attend ce samedi à Twickenham. D’autres pensent qu’il n’a rien à perdre dans cette situation.
Une ouverture inattendue
Le parcours de Jalibert peut être interprété de deux manières. Mis à l’écart des 23 pour le match contre le pays de Galles après un besoin de repos cet automne, il ne s’attendait pas à une telle opportunité. Le carton rouge de Romain Ntamack ouvre une possibilité que Jalibert est prêt à saisir. Son entourage n’ignore pas la pression présente, mais en Gironde, la confiance en lui ne faiblit pas.
Julien Antonin, actuel manager des crabos de l’UBB, se souvient de Jalibert comme d’un joueur insouciant et habile face à la pression. Il s’agit d’un leader sur le terrain, suffisamment solide pour occuper le rôle de n°10 en dépit du contexte complexe.
Un soutien incertain mais nécessaire
Même si Fabien Galthié parle d’une « cohérence et évidence » concernant le choix de Jalibert pour ce match, les événements récents semblent moins clairs. Pierre Berbizier, ancien sélectionneur, souligne qu’il est toujours préférable d’être choisi par désir plutôt que par nécessité. Jalibert a besoin de confiance, et les conditions actuelles, où l’incertitude pourrait prendre le dessus, ne sont pas idéales.
Malgré ses 34 sélections, Jalibert peine à s’imposer définitivement. Toutefois, sa rivalité saine avec Romain Ntamack, alimentée par ses performances remarquées en équipe et en club, demeure inébranlable. Yann Delaigue, ex-n°10 des Bleus, estime que même si Jalibert a connu des hauts et des bas, ses contributions offensives restent une force notable.
Un talent reconnu mais contesté
Les réticences du staff des Bleus envers Jalibert trouvent leur origine dans une évaluation continue de sa capacité à briller. Philippe Saint-André, ancien sélectionneur, affirme que Jalibert possède le talent nécessaire, montrant à Bordeaux qu’il figure parmi les meilleurs demi d’ouverture du Top 14. Il doit cependant prouver qu’il est plus qu’un choix de dernière minute et qu’il est capable de se hisser au sommet.
Avec sa force mentale, Jalibert est prêt à affronter le défi que Twickenham représente, un lieu où il a déjà connu le succès avec les Bleus. L’ancien capitaine PSA rappelle son statut de champion, soulignant que Jalibert saura répondre aux attentes de ceux qui doutent.
Une occasion unique à exploiter pleinement
Jalibert aborde ce match avec calme et une détermination renouvelée après avoir longuement discuté avec le sélectionneur. L’enjeu est de taille, car évoluer dans un bastion du rugby mondial est à la fois un privilège et un défi. Il entre dans une équipe performante, avec des stars telles que le meilleur joueur du monde et le meilleur buteur du tournoi. Jalibert doit donc saisir cette chance car à ce niveau, manquer une occasion peut avoir de lourdes conséquences.
Dans l’optique d’un retour possible de Romain Ntamack contre l’Italie, Jalibert vise à resplendir en Angleterre, relançant ainsi le débat sur le leader idéal du XV de France, et écartant les controverses qui ont pu ternir son image.