Ex-international au poste de centre au sein de l’équipe nationale française de rugby, Didier Codorniou, aujourd’hui âgé de 66 ans, a fait part de son intention de briguer la présidence de la Fédération Française de Rugby à travers plusieurs canaux médiatiques. Quant à Florian Grill, qui occupe actuellement le poste de président, il a l’intention de se présenter de nouveau pour le mandat à venir, bien qu’il n’ait pas encore officialisé sa candidature.
En l’an 2020, lors des élections à la tête de la Fédération française de rugby, Florian Grill avait été devancé par Bernard Laporte. Toutefois, en 2023, suite au départ de ce dernier en raison de problématiques juridiques, Grill s’était imposé face à Patrick Buisson pour prendre la présidence. L’année 2024 marquera un nouveau défi pour lui avec la candidature de Didier Codornou. L’ex-centre international français (avec 31 capes entre 1879 et 1985), ayant évolué à Narbonne ainsi qu’à Toulouse, a révélé ce vendredi, par le biais de divers organes de presse (L’Equipe, Midi Olympique, L’Indépendant), son intention de briguer la présidence de la FFR, l’élection étant prévue pour le 19 octobre.
« Ces derniers mois ont été pour moi une période de profonde réflexion. J’ai cherché conseil. Ce qui a véritablement éveillé mon désir, c’est la dernière Coupe du monde. J’y étais invité et l’expérience du tournoi, l’atmosphère m’ont rendu mes émotions et mon enthousiasme pour le rugby. Les échanges avec d’anciens joueurs internationaux, dont Michel Pebeyre, différents responsables et de nombreux présidents de clubs, m’ont ouvert les yeux. Pas nécessairement sur une candidature à la présidence de la Fédération française de rugby de suite, mais sur le besoin de m’engager davantage », a indiqué Codornou qui, suite à sa carrière dans le rugby, s’est engagé en politique en devenant maire de Gruissan (une ville de 5000 habitants dans l’Aude), vice-président du Conseil régional d’Occitanie et du Parti radical de gauche.
Un soutien de poids de Maso, Rives et Guirado
Autour de lui, Codornou peut compter sur le soutien de personnalités emblématiques telles que Jo Maso et Jean-Pierre Rives, qui co-présideront son comité de soutien, et également de Guilhem Guirado, ex-capitaine de l’équipe de France. Cependant, Codornou insiste sur le fait qu’il ne s’engagera pas dans des débats stériles durant la campagne. « Je refuse de m’abaisser à la polémique, une position que j’avais déjà clarifiée il y a quelques semaines avec Florian Grill, et sur laquelle nous étions d’accord. Je préfère mettre en avant nos idées, notre projet. Je n’entrerai pas dans les échanges d’attaques personnelles. À mon sens, un président doit rester au-dessus de la confrontation », a-t-il confié au Midi Olympique. D’ailleurs, Codornou et Grill avaient partagé un déjeuner à la mi-février.
L’actuel président, dans un entretien accordé à L’Equipe, reconnaît que sa potentielle candidature n’étonne personne, mais précise qu’il n’est pas encore temps de la déclarer officiellement. « Ce n’est pas le sujet qui occupe mes pensées au quotidien, mais le moment venu, cela deviendra une évidence. Actuellement, mes efforts sont concentrés sur la gestion de la Fédération, avec de nombreux projets en cours notamment autour de nos treize équipes nationales, du rayonnement international de la FFR, de l’augmentation du nombre de licenciés et de la recherche de financements pour nos clubs. Les priorités sont là pour l’instant. La campagne électorale attendra », affirme-t-il.