Dès les premiers mètres après le départ, Mitku Tafa s’est détaché du reste des coureurs lors du Marathon de Madrid, parvenant à maintenir et même augmenter son avance tout au long de l’épreuve. Cependant, la chaleur intense et des sensations désagréables au niveau des muscles ischio-jambiers de sa jambe gauche ont failli compromettre sa course. Néanmoins, l’athlète éthiopien a réussi à surmonter ces obstacles, s’adjugeant ainsi la victoire pour la deuxième fois dans sa carrière sportive.
Le dernier kilomètre aurait bien pu être fatal pour le champion de la course marathonienne qui s’est déroulée à Madrid ce dimanche matin. Les marques de fatigue sur le visage de Miktu Tafa pendant les sept derniers kilomètres témoignaient éloquemment de son désir ardent de parvenir au bout. Gagner était son objectif, mais le désir principal était de simplement finir. Les arbres le long du musée du Prado offraient un peu d’ombre, mais cela n’a pas suffi à apaiser les difficultés rencontrées par l’athlète éthiopien, à la fois à cause de la chaleur écrasante et des douleurs aux ischio-jambiers de sa jambe gauche.
Dans la dernière portion de la course, l’effort déployé par celui qui allait devenir le vainqueur était visiblement laborieux, surtout dans une montée légère, ce qui le forçait à réduire encore son allure. Ses rivaux, Fikre Bekele et Douglas Chebii, se rapprochaient rapidement, probablement encouragés par la vue de la voiture de tête juste devant eux. Cependant, Miktu Tafa, qui avait pris la tête dès le troisième kilomètre, avait trop investi dans cette course pour se satisfaire d’autre chose que la première place. Un dernier effort fourni après le passage de la Fontaine de Neptune lui a permis de franchir la ligne d’arrivée en tête, avec un temps de 2h08min57s, devançant de dix secondes son compatriote Bekele et Chebii.
Triomphe de Jebet dans la catégorie féminine
Bien qu’il visait à battre le record du marathon, Miktu Tafa n’a pas atteint cet objectif. Toutefois, il a pu améliorer son record personnel, ce qui est une consolation considérable, surtout après avoir terminé avec une marge de dix secondes et avoir eu jusqu’à deux minutes d’avance au kilomètre trente-cinq. «Le rythme était bon tout du long, je suis extrêmement heureux de cette victoire», s’est exprimé l’athlète, partageant sa satisfaction avec les organisateurs de la course. Il a avoué n’avoir pas eu pleine conscience de son avance au cours de l’épreuve. La fin fut éprouvante, mais il a tenu bon.
Du côté des femmes, c’est la Kenyane Naomy Jebet qui s’est illustrée en remportant la course avec un temps de 2h26min20s, mettant un peu plus de quarante secondes entre elle et l’Éthiopienne Bontu Bekele. Jebet, qui avait déjà remporté le Marathon de Sofia en 2020, a su prendre l’avantage sur sa rivale juste avant le dernier kilomètre. La compétition fut serrée entre les trois meneuses, incluant Ayantu Abdi (4e), qui a finalement cédé. La troisième place est revenue à Kebene Chala d’Éthiopie.