Marie-José Pérec choquée: «Ils m’ont déglinguée»

Vingt-quatre ans se sont écoulés depuis que Marie-José Pérec a pris la décision de quitter les Jeux Olympiques de Sydney, un moment qui a laissé une empreinte profonde sur sa vie professionnelle, reflétant une période difficile pour l’athlète.

L’édition 2024 des Jeux Olympiques à Paris représentera une occasion de renouer avec l’événement pour Marie-José Pérec. A 56 ans, la célèbre athlète française comptera parmi les principales figures de France Télévisions durant ces jeux, aux côtés de consultants de renom tels que Laure Manaudou et Tony Parker. De plus, Pérec est fortement pressentie pour être celle qui aura l’honneur de porter le flambeau lors de son dernier relais et d’illuminer le chaudron lors de la cérémonie d’ouverture, prévue le 26 juillet.

Pour Pérec, participer de nouveau aux Jeux revêt une importance toute particulière, elle qui a décroché trois médailles d’or lors des éditions précédentes – une à Barcelone en 1992 sur 400 mètres et deux à Atlanta en 1996, sur 200 et 400 mètres. Cependant, sa carrière a connu un tournant dramatique en 2000 à Sydney, un moment qu’elle décrit plus tard comme le point le plus bas de sa vie. Sur France 2, elle révèle : « Je ne me suis pas rendu compte que la plus grande épreuve des Jeux, c’était la mienne et celle de Cathy Freeman », faisant référence à l’immense pression qu’elle a ressentie à cette époque.

« Des individus me harcelaient »

À cette période, sa rivale Cathy Freeman, native d’Australie et d’origine aborigène, était considérée comme un symbole d’unité nationale, portant sur ses épaules les espoirs de tout un pays pour réconcilier les communautés australiennes avec les peuples autochtones. « C’est un combat qui me dépasse », Pérec explique dans l’émission « Un dimanche à la campagne » de Frédéric Lopez. Elle raconte alors être devenue la cible d’intimidations : « Des gens me confrontaient à mon hôtel pour m’intimider. Des individus me harcelaient.» La pression était telle qu’elle a fini par devenir insoutenable pour l’athlète.

Choisissant de se retirer du groupe français pour mieux se concentrer, elle a finalement décidé de partir d’Australie avant même de concourir dans les séries du 400 mètres. « À ce stade, un athlète marche sur le fil du rasoir, cherchant à garder son équilibre jusqu’à la finale. Mais là, j’ai été complètement déstabilisée. En fin de compte, j’ai littéralement craqué. J’ai pris la décision de rentrer chez moi, de me sauver », se rappelle-t-elle, évoquant avec douleur ce chapitre difficile de sa vie.

« Trois mois couchée sans rien faire »

« Pendant trois mois, je n’ai pas pu me lever, je refusais de manger, je ne me lavais pas. J’étais complètement déprimée. Ce fut une véritable descente aux enfers pour moi », poursuit-elle. Pour se ressaisir, elle est retournée en Guadeloupe, cherchant réconfort auprès de « gens normaux », selon ses propres mots. Mais ce triste épisode des JO de 2000 lui a laissé des plaies profondes, qui n’ont jamais totalement guéri sur le plan sportif, malgré ses tentatives de retour à la compétition.

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