En repartant des gradins du Stade de France après une soirée qui restera gravée dans les mémoires, les spectateurs devaient bien se demander où s’arrêtera Armand Duplantis, si tant est que ce prodige du saut à la perche envisage de s’arrêter un jour. Le phénomène suédois, qui a encore une fois battu son propre record du monde lundi soir à Saint-Denis, tout en conservant son titre de champion olympique, semble ne connaître aucune limite.
Il l’a démontré une fois de plus lundi en franchissant, avec une grande marge de sécurité, une barre placée à 6,25 mètres alors qu’il avait déjà mis tous ses concurrents à bonne distance pour la médaille d’or depuis longtemps. Interrogé après sa nouvelle prouesse sur son ambition de porter bientôt son record à 6,30 mètres, voire 6,40 mètres, « Mondo » a répondu qu’il ne se projette pas aussi loin pour l’instant. « Je n’en sais rien et je m’en fous un peu. Je suis très concentré sur l’instant présent. Mon but ici, c’était de battre le record du monde. Je veux donc en profiter autant que possible, de le savourer pleinement. Le futur, je m’en moque un peu », a-t-il expliqué.
Duplantis : « Je n’ai pas encore revu mon saut, mais il avait l’air pas mal quand même »
En tout cas, celui qui a succédé au « Tsar » Sergueï Bubka, présent lundi au Stade de France, n’en finit pas de revivre le bonheur d’avoir embarqué toute l’enceinte dyonisienne face à « le public le plus fou qu’(il ait) connu » et, selon lui, alors que « la perche n’a jamais été à un tel niveau ».
« C’est le truc le plus dingue que vous pouvez faire en tant que perchiste », savoure encore Duplantis, qui n’a même pas encore pris le temps de revoir en détails sa performance. « Donc, je ne peux pas dire si c’était très bon », plaisante le double champion olympique, qui en a toutefois une petite idée. « Il avait l’air pas mal tout de même (…) Vu l’athlète que je suis aujourd’hui et mes capacités, c’était bon. Enfin, je pense (rires) », conclut-il.