Hier soir, les deux demi-finales de l’US Open ont rendu leur verdict. Les gagnants de ces rencontres sont l’Italien Jannik Sinner et l’Américain Taylor Fritz. Une belle confrontation en perspective. Après avoir battu son compatriote Frances Tiafoe, Fritz se prépare à disputer une finale de rêve chez lui. Voici ses déclarations avant ce match historique, programmé pour dimanche à 20h, heure française.
Demi-finales de l’US Open : les réactions de Taylor Fritz
Quelle est votre analyse du match contre Frances Tiafoe ?
C’était incroyable. Il s’agissait vraiment de gérer l’instant et la pression. Frances jouait à un très haut niveau dans les troisième et quatrième sets. Il fallait rester concentré et résister à la pression qu’il exerçait depuis la ligne de fond de court. Il me poussait à sortir du terrain à chaque coup ou prenait la balle très tôt, changeant de direction, ce qui est très compliqué à gérer constamment. Il fallait tenir le coup, maintenir un bon niveau de service, maintenir la pression au score et attendre que, à un moment donné, il commette plus d’erreurs pour saisir ma chance. Et c’est ce qui est arrivé.
Dans ce contexte, à quel point était-il difficile de rester calme ?
Nous étions tous les deux tendus au début du match, je pense, et il s’est calmé plus rapidement que moi. Il a bien rebondi pour remporter le premier set. Mentalement, c’était difficile, surtout d’accepter que j’avais perdu ce set à cause de mes propres erreurs et de ma nervosité. Dans le deuxième set, j’ai bien servi et consolidé mon break. Le troisième set a été très mauvais… Puis il a commencé à commettre des erreurs et cela m’a motivé. J’attendais ce moment ! Cela m’a rassuré de voir qu’il faisait des fautes et que je pouvais attaquer. J’avais l’impression d’avoir plus d’espace, de pouvoir respirer, que le match était enfin sous mon contrôle.
À la fin du match, vous avez lâché votre raquette et pleuré. Qu’avez-vous ressenti ?
Au début, je ne réalisais pas la portée de ma qualification. Ce n’est que lorsque Christopher Eubanks a annoncé que j’étais en finale, et que la foule m’a acclamé, que j’ai pris la mesure du moment. C’est un peu comme ça que je suis. Je suis plus émotif lorsque je suis heureux. Je pleure lors des fins heureuses de films, pas quand ils sont tristes. Là, c’était juste de la joie. Le public applaudissait et la réalisation que j’étais en finale de l’US Open m’a submergé : wow, je suis en finale. C’est le rêve de toute une vie. Cette prise de conscience m’a ému.
Vous affrontez Jannik Sinner en finale. Pensez-vous pouvoir le battre ?
J’ai toujours apprécié jouer contre lui. Et pour être franc, je ne pense pas que je vivrai une situation plus stressante que celle d’aujourd’hui lors de la finale. La demi-finale était bien plus stressante. Deux Américains, chacun voulant atteindre la finale… Et dans ma tête, je savais que j’avais un bilan de 6-1 contre Frances. Je ne pensais pas être le favori car tout ici est différent, surtout qu’il a été incroyable tout au long de l’US Open, mais avec tous ces éléments, il y avait beaucoup de tension. Contre Sinner, j’ai le sentiment que je vais très bien jouer et gagner. Quand je joue bien au tennis, mon niveau, je pense, peut suffire. J’ai toujours bien joué contre Jannik. Nous sommes à égalité 1-1, et même si cela remonte à un certain temps, j’ai l’impression de toujours bien frapper la balle face à la sienne.