Alors que l’Australian Open avance vers les huitièmes de finale, une disparité notable dans la difficulté des matches se fait sentir, au grand bénéfice de Jannik Sinner, mais au détriment de certains de ses principaux rivaux. Lumière sur la situation.
Analyse du tableau de l’Australian Open
Dès le tirage au sort, il était prévisible que le déséquilibre entre les deux sections du tableau serait important. Les trois premiers tours n’ont fait qu’intensifier cette distinction, en particulier sur le papier. En effet, de nombreuses têtes de série ont été éliminées dans une seule et même moitié du tableau.
Dans la partie inférieure de ce tableau, c’est Carlos Alcaraz qui semble le moins avantagé puisqu’il pourrait affronter Novak Djokovic en quarts de finale, avant une confrontation potentielle avec Alexander Zverev, unique joueur à n’avoir encore concédé aucun set, dans les demi-finales. Il faut noter que Grigor Dimitrov, suite à un abandon, et Casper Ruud qui n’a qu’une seule semaine australienne réussie à son actif, sont les seuls à manquer le rendez-vous des huitièmes dans cette section.
De l’autre côté, cinq têtes de série ont fait défaut alors qu’elles étaient initialement attendues. La plus notable de ces absences est peut-être celle de Taylor Fritz, qui avait pourtant commencé son tournoi en pleine forme avant d’être éliminé par Gaël Monfils. Daniil Medvedev, finaliste de l’année précédente, ainsi qu’Andrey Rublev, Stefanos Tsitsipas et Lorenzo Musetti, manquent également à l’appel.
De façon générale, les statistiques mettent en lumière une nette disparité d’expérience en tournois du Grand Chelem entre les deux parties du tableau. En additionnant les participations aux huitièmes de finale de chaque côté, le total est deux fois plus élevé dans la partie inférieure. Cette différence se creuse encore plus quand on considère les quarts, demi-finales et finales. La présence de Djokovic dans cette partie joue indéniablement un rôle crucial, mais même sans lui, les chiffres seraient relativement équilibrés pour les huitièmes et les quarts, tout en restant inégaux pour les demi-finales. Il est également intéressant de noter que les deux seuls joueurs novices à ce stade d’un Grand Chelem, Alex Michelsen et Learner Tien, se trouvent dans l’autre moitié du tableau.
Dans l’ensemble, cela laisse entrevoir un scénario avantageux pour Sinner. Bien que l’Italien n’ait pas surpassé tous ses adversaires, il serait surprenant qu’il ne parvienne pas en finale. Son principal rival, Alex de Minaur, n’a jamais réussi à le battre, perdant les 17 derniers sets qu’ils ont disputés face à face. Ainsi, voir Sinner arriver en finale en meilleure forme face à un adversaire qui aurait beaucoup plus souffert avant lui est tout à fait plausible et jouerait clairement en sa faveur.
