Le retour tant espéré de la Formule 1 en Afrique pourrait devenir une réalité, plus de trente ans après la dernière course disputée sur le continent. L’Afrique du Sud se prépare à soumettre sa candidature, soutenue par la détermination de Lewis Hamilton, pour accueillir à nouveau un Grand Prix de Formule 1.
Projets en compétition
L’Afrique du Sud envisage deux sites pour accueillir cet événement prestigieux : un nouveau circuit urbain dans la ville du Cap et le circuit historique de Kyalami situé près de Johannesburg. Un comité présidé par Gayton McKenzie, le ministre des Sports, a été mis en place pour évaluer ces deux options et prendra une décision d’ici le troisième trimestre de l’année en cours, selon Mlimandlela Ndamase, membre du comité.
Le ministre McKenzie a exprimé sa confiance quant à la tenue d’un Grand Prix de Formule 1 sur le sol sud-africain dès 2027, précisant que le lieu exact, que ce soit Le Cap ou Johannesburg, reste à déterminer.
Le soutien de Lewis Hamilton et l’élargissement du calendrier
Lewis Hamilton, septuple champion du monde de F1, exhorte la discipline à revenir en Afrique, critiquant le fait que ce continent soit laissé pour compte malgré l’ajout de nouvelles courses dans d’autres régions du monde. D’après Samuel Tickell, expert de l’Université de Münster, la F1 ne souhaite pas négliger un continent entier, surtout alors que son calendrier ne cesse de s’allonger, atteignant cette saison 24 Grands Prix.
Les obstacles financiers tels que les coûts d’organisation ne semblent pas être un problème majeur pour l’Afrique du Sud, comme le souligne Simon Chadwick de la Skema Business School. Même sans viabilité commerciale directe, certaines nations voient ces événements comme des investissements stratégiques pour le futur, comparable à la stratégie de la Chine en Afrique.
Défis et atouts du circuit de Kyalami
Le circuit de Kyalami, rénové récemment, détient une certification de grade 2, légèrement en deçà de la norme nécessaire pour la Formule 1. Des travaux supplémentaires seront nécessaires pour accueillir une course de ce calibre. Kyalami reste néanmoins un lieu emblématique pour la F1, dont le dernier Grand Prix là-bas remonte à 1993, sous l’ère de Nelson Mandela.
Cap et Kigali : des réponses à Kyalami
Le Cap n’est pas en reste et mise sur un cadre exceptionnel et une expérience unique pour les amateurs de F1. La ville a déjà accueilli des courses de Formule E et son tracé autour du stade de la Coupe du monde 2010 pourrait bien rivaliser avec d’autres circuits emblématiques tels que Monaco.
Ailleurs sur le continent, le Rwanda, sous l’impulsion de son président Paul Kagame, se positionne fortement en vue d’accueillir des événements sportifs internationaux majeurs, ayant récemment exploré un potentiel partenariat avec la F1 lors du Grand Prix de Singapour.
Vers un renouveau africain en Formule 1
Le Maroc est également cité comme un prétendant potentiel, ayant une histoire avec la F1 grâce au Grand Prix de Casablanca en 1958. Gayton McKenzie souligne que l’Afrique ne devrait pas se limiter à un seul pays pour ce genre d’événements, ouvrant la porte à l’idée d’organiser plusieurs Grands Prix sur le continent.
La concurrence est donc vive pour l’organisation d’un Grand Prix africain, avec l’Afrique du Sud bénéficiant toutefois d’un atout majeur en la personne de Jody Scheckter, seul champion du monde de F1 du continent. Néanmoins, les tensions géopolitiques, notamment celles impliquant le Rwanda, pourraient influencer l’issue de cette course à l’organisation d’un Grand Prix.