Lors de la présentation des équipes françaises de ski et de biathlon, Quentin Fillon Maillet a partagé ses réflexions au micro d’Eurosport concernant la modification proposée par l’IBU sur les séquences de départ pour les courses de sprint et les épreuves individuelles. « QFM » n’a pas hésité à exprimer son opposition à cette réforme.
« Je ne suis pas content », déclare Quentin Fillon Maillet à l’approche du début de la saison de Coupe du Monde de biathlon, prévue dans moins de deux mois. Le biathlète français, tout comme ses coéquipiers et les entraîneurs de l’équipe nationale, ne cache pas son mécontentement face à la récente décision de la Fédération internationale de biathlon (IBU). Ancien détenteur du grand globe de cristal et double médaillé d’or aux Jeux olympiques, Fillon Maillet s’interroge sur la raison pour laquelle l’IBU a choisi de modifier l’ordre de départ pour les épreuves de sprint et les courses individuelles. Dans un souci de maintenir le suspense jusqu’à la fin, l’instance a décidé que les meilleurs biathlètes s’élanceront à partir des plus mauvais dossards.
« Je comprends l’intention des diffuseurs de rendre les compétitions chronométrées plus captivantes en répartissant les meilleurs athlètes tout au long de la course. Cependant, la difficulté réside dans le fait que les conditions risquent de ne pas être équitables, à moins de circonstances exceptionnelles. Prendre le départ en fin de course cause des problèmes en matière de fartage et de réglages de temps », a expliqué Quentin Fillon Maillet ce lundi lors d’une interview accordée à Eurosport, en marge de la présentation officielle des équipes françaises de ski et de biathlon.
Fillon Maillet : « Une différence significative »
QFM, qui a globalement déçu lors de la saison 2023-2024 avec une seizième place au classement mondial et un seul podium, illustre ses propos par un exemple concret : « Avec ma seizième position de l’an dernier, je pourrais ainsi partir aux alentours du dossard 25 alors que Johannes Boe, le numéro un mondial, pourrait s’élancer aux environs du dossard 75. Dans des conditions similaires à celles d’Oberhof ou de Nove Mesto, cela crée une différence notable sur l’état de la piste. Pour moi, cette situation n’est pas juste. J’espère que l’IBU reconsidérera cette décision, car je ne souhaite pas que la compétition, qui peut exister entre les prétendants à la victoire, soit affectée par ce classement », a-t-il ajouté.
L’IBU s’est engagée à réévaluer cette mesure après trois mois de compétitions, vers début février. À ce stade, six des neuf étapes de la Coupe du Monde auront déjà eu lieu. Cela offrira une occasion précieuse de dresser un bilan, bien que cette réflexion pourrait s’avérer trop tardive pour certains des meilleurs biathlètes mondiaux.