Madeleine Malonga, choisie pour représenter son équipe à Paris en 2024, contrairement à Audrey Tcheuméo, a partagé ses sentiments concernant le lien unique qui existe entre elle et son adversaire.
Un excès de richesses peut s’avérer bénéfique. La France a la chance de compter parmi elle de remarquables athlètes de judo dont le niveau est tel que les choix pour représenter le pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été particulièrement ardus à faire dans certaines catégories. Dans la catégorie des plus de 78kg, Romane Dicko a été préférée par le comité de sélection au détriment de Julia Tolofua, qui avait pourtant brillé lors du Grand Slam d’Antalya. Concernant la catégorie des moins de 78kg, le dilemme a été tout aussi intense. Victorieuse elle aussi en Turquie le 31 mars, Madeleine Malonga a été choisie pour défendre les couleurs nationales lors des prochains Jeux Olympiques, au grand regret d’Audrey Tcheuméo. « Je ressens plus de colère que de tristesse. Il y a énormément de frustration et d’amertume liées à des évènements récents », a-t-elle déclaré, exprimant sa déception de ne pas avoir été sélectionnée.
Cette sélection a évidemment engendré des sentiments opposés chez sa principale concurrente. Madeleine Malonga, s’exprimant sur les ondes de RMC, a admis qu’un éloignement s’était opéré entre Audrey Tcheuméo et elle. « Aujourd’hui, nous sommes indéniablement rivales, ou au moins concurrentes. Accepter cette rivalité n’est pas aisé et chacun la vit à sa manière. Certains y trouvent même l’opportunité de nouer une amitié avec leur compétitrice, contrairement à d’autres. Dans certains cas, quand le choix ne nous appartient pas, il faut savoir accepter celui de notre rival », a-t-elle déclaré, indiquant que cette tension entre elles était initiée par l’autre partie. « Nous ne sommes certes pas amies, mais je crois qu’il existe malgré tout un respect mutuel », a-t-elle toutefois tenu à souligner.
Lors des Jeux Olympiques de Tokyo, Madeleine Malonga avait obtenu la médaille d’argent, après avoir été défaite en finale par la Japonaise Shori Hamada. À l’édition précédente des Jeux, à Rio, Audrey Tcheuméo avait connu une défaite similaire en finale contre l’Américaine Kayla Harrison, se voyant également attribuer l’argent.