Le fait que le judo féminin n’a pas remporté de médaille d’or aux Jeux olympiques déplaît fortement à Stéphane Nomis, le président de la fédération française de judo. Le moment est venu de comprendre les raisons derrière ce résultat.
La journée de vendredi a été marquante pour le judo français, avec des hauts et des bas. D’un côté, Teddy Riner a ajouté un troisième titre olympique à sa collection légendaire. De l’autre, Romane Dicko, qui était attendue comme la grande favorite de la catégorie des +78 kg, n’a décroché que la médaille de bronze, décevant les attentes. Cette performance en demi-teinte, ajoutée à celles d’autres judokates françaises, n’a pas satisfait le président de la fédération française de judo.
Stéphane Nomis, dans des propos relayés par Sud-Ouest, a exprimé son mécontentement et annoncé des entretiens à venir avec les responsables concernés. « Nous allons avoir des discussions avec les entraîneurs des filles. Je ne suis vraiment pas heureux. Nous n’avons pas disputé de finale, il y a probablement eu des erreurs. Il est nécessaire de les analyser. » Concernant Romane Dicko, le président a exprimé une déception particulière : « Romane est née pour être championne olympique, il est impératif de comprendre. »
Les garçons dans l’ombre ?
À la veille de la compétition en équipe mixte qui se déroule ce samedi, cette déclaration pourrait ne pas être bien tombée en termes de timing. Certains observateurs estiment toutefois que la réussite des judokates françaises lors des Championnats du monde précédant ces Jeux olympiques aurait peut-être masqué les performances des judokas masculins. Anne-Sophie Mondière, ancienne membre de l’équipe de France, a ainsi commenté sur la chaîne L’Équipe : « Il y a une équipe incroyable qu’on attendait, et derrière ça, les garçons sont restés dans l’ombre. »
Malgré tout, Anne-Sophie Mondière reste optimiste pour la suite de la compétition olympique. « Il fallait gérer la pression, et effectivement, ça a peut-être été moins bon que ce que l’on espérait. […] On fera le point à la fin de l’épreuve par équipe, car je peux vous assurer que les filles ont encore à cœur de décrocher une médaille. […] Peut-être qu’à ce moment-là, on réévaluera le bilan de Stéphane Nomis. C’est quelqu’un de dur, impulsif, qui exprime immédiatement ce qu’il ressent. »