Christopher Guerrero, boxeur montréalais, prêt à devenir la superstar du Québec

Christopher Guerrero se distingue à la conférence de presse de Eye of the Tiger

Une allure unique pour un boxeur ambitieux

Ce lundi après-midi, Christopher Guerrero s’est démarqué lors de la conférence de presse organisée par Eye of the Tiger afin de promouvoir l’événement prévu jeudi soir au Cabaret du Casino de Montréal. Avec son manteau de cuir agrémenté d’un large col en fourrure et ses lunettes de soleil rondes, il a davantage donné l’image d’un manager qu’un boxeur prêt à monter sur le ring parmi les huit combats programmés.

Derrière cette apparence quelque peu décalée, Guerrero a exprimé son franc-parler, choqué par les propos tenus par son adversaire Oliver Quintana, qui a promis de lui livrer un combat acharné, ce qui, selon lui, ne correspond pas à l’esprit noble de la boxe. « La boxe ne doit pas se transformer en guerre, elle doit rester un sport élégant et technique, rien de plus », s’est insurgé ce jeune boxeur montréalais de 23 ans.

Une opportunité en or et un futur prometteur

Avec un palmarès de 13 combats victorieusement menés – dont huit par knock-out – Guerrero va disputer pour la première fois un match qui lui offrira une visibilité importante en se battant pour le titre continental des Amériques des poids mi-moyens du WBC. Il désire obtenir cette ceinture depuis qu’il a vu son compatriote Ghislain Maduma revenir avec, il y a plus de dix ans.

Dans le monde de la boxe régionale, qui manque de figures montantes, Guerrero est l’un des rares boxeurs locaux classés dans le top mondial, occupant la 13e position dans le classement de l’IBF. Comparé aux vétérans tels que Jean Pascal, Erik Bazinyan et Mathieu Germain, il est le plus jeune espoir à représenter fièrement le Québec.

Interrogé sur sa volonté de potentiellement succéder à l’emblématique Jean Pascal, Guerrero a répondu de manière surprenante: « À 46 ans, il est temps pour lui de raccrocher. Pour ma part, je veux boxer jusqu’à 35 ans maximum, afin de profiter de ma famille et de la vie. »

L’appui d’un promoteur confiant

Camille Estephan, le promoteur derrière Guerrero, exprime une grande admiration pour sa détermination à toujours relever des défis. « Il est constamment en quête d’aventure, prêt à affronter les plus grands dangers. C’est de bon augure pour son avenir dans ce sport », a-t-il affirmé.

Retour aux sources pour Mary Spencer

Mary Spencer, autre figure notable de l’événement, se lance dans ce qu’elle appelle un « nouveau départ ». Connue pour ses changements fréquents de coach depuis son passage au niveau professionnel, elle retourne à son entraîneuse initiale, Kara Mo, qui l’avait déjà conduite aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Après une première défaite contre Femke Hermans avec Samuel Décarie-Drolet, Spencer souhaite renouer avec son esprit de compétition originel.

Bien qu’elle ait atteint l’objectif de devenir championne du monde sous la tutelle de son précédent entraîneur, Spencer aspire à un meilleur ancrage dans son équipe ancienne pour la défense de son titre super-mi-moyen de la WBA. « Je souhaite retrouver le confort et la confiance de mes débuts en boxe », a-t-elle précisé.

Une stratégie révisée pour un avenir brillant

Spencer reconnaît qu’elle a probablement mis trop l’accent sur sa force, avantage accentué par l’utilisation des gants de huit onces, en négligeant d’autres techniques. Désormais, elle entend améliorer ses mouvements de jambes et son jab, redécouvrant ce qui a fait son succès par le passé.

À 40 ans, elle sait que le temps presse pour atteindre ses objectifs les plus ambitieux. Estephan, son promoteur, l’encourage à impressionner lors de son prochain combat contre Ogleidis Suarez, ce qui pourrait lui ouvrir la voie à de plus grands défis.

Avec une performance convaincante, Mary Spencer pourrait non seulement redorer son blason mais également se positionner pour des combats prestigieux à l’avenir, confirmant ainsi son statut de vétérane incontournable de la boxe féminine.