Florent Manaudou, un cas unique de longévité dans le monde de la natation, a critiqué les techniques d’entraînement adoptées par Philippe Lucas, les qualifiant de trop rigoureuses pour garantir une carrière durable.
Florent Manaudou a réalisé un exploit impressionnant lors des Jeux Olympiques. En remportant la troisième place sur le 50 mètres nage libre, il est devenu le premier nageur de l’histoire à décrocher quatre médailles sur cette distance. Ce record de longévité est d’autant plus saisissant que le natif de Villeurbanne avoue ne pas particulièrement apprécier la natation.
Malgré ses 33 ans, il refuse d’évoquer la retraite et a déjà repris l’entraînement, déterminé à poursuivre sa carrière au moins jusqu’aux Championnats d’Europe 2026 à Paris. Et même au-delà, puisque le sextuple médaillé olympique n’écarte pas la possibilité de participer aux Jeux de Los Angeles. Sa longévité est d’autant plus étonnante en comparaison avec celle de sa sœur, Laure Manaudou, qui a quitté définitivement les bassins à seulement 26 ans, après une première retraite à 22 ans.
Philippe Lucas trop exigeant avec ses nageurs
Mais pour Florent Manaudou, qui s’est éloigné des bassins pendant deux saisons à l’âge de 26 ans pour se consacrer au handball, le parcours de sa sœur ne surprend pas. Il l’explique en grande partie par les entraînements exténuants qu’elle a endurés sous la direction de Philippe Lucas. « Moi, je suis un sprinter, tandis que ma sœur faisait du 400. Elle parcourait environ 18 kilomètres par jour, tandis que cette saison, j’en ai fait entre 12 et 15 par semaine. Nous ne pratiquions pas le même sport », a-t-il précisé dans l’émission Legend sur Youtube.
« Je n’avais pas forcément envie de m’entraîner avec Philippe, car il est vraiment dur », a-t-il indiqué, ajoutant ensuite : « Cependant, il est très proche de ses athlètes, il sait ce qu’il fait et je pense que c’est l’entraîneur français qui a le plus de médailles olympiques et mondiales. » Mais à quel prix ! « C’est difficile. C’est vraiment très dur. Mais cela ne dure pas longtemps », a-t-il ajouté.
« J’adore Philippe et ce qu’ils ont accompli avec ma sœur est extraordinaire. Mais après trois ou quatre ans avec lui, on est épuisé », a-t-il constaté. « Tous les nageurs arrêtent à 25 ou 26 ans car ils ne sont plus heureux », a-t-il conclu.