Bien que Léon Marchand ait accompli un étonnant exploit en remportant quatre victoires à Paris, Alain Bernard exprime son désappointement face à la nécessité pour Marchand de s’exiler de l’Hexagone.
Léon Marchand a inscrit son nom dans l’histoire de la natation française durant les Jeux Olympiques. Il a fait mieux encore en remportant quatre médailles d’or dans la capitale, réalisant notamment le remarquable exploit de remporter le 200 mètres papillon et le 200 mètres brasse lors de la même soirée. À seulement 22 ans, le jeune nageur toulousain s’est affirmé comme le plus grand nageur français de tous les temps, surpassant ainsi des légendes comme Laure Manaudou ou Alain Bernard, sacré champion olympique sur la distance reine en 2008.
Léon Marchand a sécurisé son futur
Alain Bernard, originaire de Nice, ne lui en veut pas le moins du monde. Bien au contraire. « Le chemin parcouru par Léon force l’admiration et le respect, je ressens une grande fierté pour lui », a-t-il partagé sur le plateau de Jordan de Luxe, bien qu’il ait exprimé une certaine réserve concernant le choix de Léon en 2021. « Il s’entraîne à l’étranger, en dehors du territoire français, alors qu’il a suivi sa formation en France. Il a opté pour les États-Unis afin de bénéficier d’un emploi du temps académique adapté », a-t-il regretté. Bernard a souligné un véritable problème en France concernant l’aménagement horaire post-baccalauréat pour les sportifs de haut niveau.
Pour illustrer son point, Alain Bernard a donné l’exemple de son propre parcours. « J’ai décidé, par exemple, de mettre mes études de côté, et cela fait 21 ans que je suis en année sabbatique. J’ai annoncé à mes parents que je profitais d’une année sabbatique pour participer aux Jeux Olympiques et je n’ai jamais repris mes études », a-t-il confessé, en ajoutant : « Il est très difficile de combiner 25 à 30 heures d’entraînement hebdomadaire avec un parcours universitaire ».
Il a poursuivi en expliquant que Marchand a choisi de s’entraîner aux États-Unis, non seulement en raison de la renommée de son entraîneur, mais aussi pour sécuriser son avenir. « Même en étant sportif de haut niveau, tôt ou tard, on met fin à sa carrière sportive et il y a une vie après la compétition. Et cette vie après est très longue », a-t-il conclu.