Alors que le choix de ne pas punir 23 nageurs chinois ayant été testés positifs à la trimétazidine en janvier 2021 suscite une vive controverse, le Comité International Olympique (CIO) a réaffirmé son appui vis-à-vis de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) dans la manière dont cette situation a été traitée.
L’affaire continue de secouer le monde du sport. En janvier 2021, pas moins de 23 nageurs chinois ont été contrôlés positifs à la trimétazidine, une substance interdite qui a déjà fait parler d’elle dans le cadre de l’affaire impliquant Kamila Valieva lors des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin en 2022. Cependant, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a accepté l’argument de la contamination alimentaire liée aux repas pris dans l’hôtel des athlètes et n’a pris aucune sanction. Certains de ces nageurs ont même remporté des médailles quelques mois plus tard, lors des Jeux Olympiques de Tokyo.
Michael Phelps et Alison Schmitt ont pris la parole devant le Congrès américain pour exiger une réforme de l’instance chargée de la lutte contre le dopage. Suite à cela, une enquête a été ouverte par la justice américaine sous le coup de la « loi Rodchenkov ». Alors que l’AMA a récemment exprimé sa déception par rapport à l’enquête en cours du ministère américain de la Justice sur la contamination des nageurs chinois en 2021, en affirmant n’avoir reçu aucune requête des autorités judiciaires américaines, c’est maintenant le Comité International Olympique (CIO) qui prend position.
Le CIO se réjouit du rapport d’enquête
Dans un communiqué, l’organisation basée à Lausanne a affirmé son soutien total à l’AMA et a appelé toutes les parties prenantes à respecter l’autorité de l’AMA dans la lutte contre le dopage. Cette prise de position intervient après la présentation d’un rapport rédigé par l’ancien procureur suisse Eric Cottier, lequel affirme que l’AMA n’a pas privilégié la Chine dans cette affaire. Selon ce document, l’enquêteur mandaté a eu accès à tous les documents de l’AMA, a interrogé plusieurs de ses employés à de nombreuses reprises et a bénéficié de l’assistance d’autres experts indépendants en sciences criminelles, pharmacocinétique et droit.
De plus, le CIO estime que les dernières questions sans réponse relèvent de la procédure et que l’AMA s’est déjà engagée à répondre à toutes les recommandations qui seront émises dans le rapport final. Cette affaire, qui avait provoqué de vives réactions lors des révélations faites par le quotidien américain The New York Times et la chaîne allemande ARD, reste très présente dans l’actualité à deux semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.