L’ancienne athlète spécialisée en natation, qui ambitionne désormais de se tourner vers la kinésiologie, a été contrainte de quitter le système scolaire dès l’âge de 14 ans. Cette décision a été prise à contrecœur.
Laure Manaudou, souvent reconnue comme la plus grande nageuse française de tous les temps, a choisi de se distancer du monde de la natation, sauf pour promouvoir sa gamme de maillots de bain ou pour endosser le rôle de consultante, comme elle l’a fait pendant les Jeux Olympiques à Paris cet été. Malgré son immense notoriété et ses succès, la Fédération Française de Natation ne lui a jamais offert de rôle ou de soutien significatif.
« Je n’ai reçu aucune offre de la part de la FFN. Cela dit, ce n’est pas forcément ce qui m’attire. Et je ne suis pas la seule dans cette situation. Ils préfèrent ne pas y penser », avait-elle exprimé quelques mois après avoir pris sa retraite. Pourtant, son passé d’athlète d’exception lui permet maintenant de donner des conférences en entreprise. « J’aime vraiment faire ça », a-t-elle confié récemment lors d’une interview pour Femme Actuelle, ajoutant : « Ce qui me passionne, c’est d’apporter des conseils sur le travail en équipe et le soutien psychologique. »
En dépit de ces nouvelles occupations, Laure Manaudou a pris un virage professionnel en se tournant vers la kinésiologie. « J’ai terminé mon cursus de formation en kinésiologie, complétant mes 600 heures de stage. Il ne me reste plus qu’à obtenir la certification », a-t-elle déclaré. Cette annonce a provoqué de nombreuses réactions, la kinésiologie étant controversée et souvent perçue comme une pseudo-science. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a même classé cette pratique parmi celles suspectées de dérives sectaires, mentionnant la « radicalisation de certains de ses adeptes ».
Pour Laure Manaudou, ce diplôme de kinésiologie a une valeur particulière, étant donné qu’elle a dû interrompre très tôt ses études au profit de sa carrière sportive. « On choisit le sport par passion, mais je regrette d’avoir abandonné l’école à 14 ans. À l’époque, ma vie ne tournait qu’autour de la natation », avait-elle avoué après sa retraite, exprimant son regret d’avoir négligé sa scolarité. « C’est aussi ce qui a conduit à mon épuisement. Si j’avais poursuivi mes études, la natation aurait pu être un intérêt parmi d’autres. J’ai fait des cours par correspondance via le CNED. C’était une initiative personnelle. Mais travailler en autonomie totale, c’est difficile. »