Un procureur indépendant désigné pour examiner le dossier a déterminé que l’Agence Mondiale Antidopage n’avait pas fait de faute dans le cas des nageurs chinois ayant échoué aux tests antidopage en 2021 mais ayant été disculpés juste avant les Jeux Olympiques de Tokyo.
Il s’agissait d’une affaire révélée en avril dernier, qui avait accentué les soupçons entourant la natation chinoise. Selon les informations de ARD et du New York Times, pas moins de 23 nageurs chinois avaient été testés positifs au même produit lors d’un stage en janvier 2021. Cependant, ils avaient été discrètement blanchis juste avant les Jeux Olympiques de Tokyo, qui se tenaient l’été suivant.
L’Agence mondiale antidopage (AMA) avait accepté la théorie d’une contamination accidentelle, car le produit incriminé avait été retrouvé dans les cuisines du lieu de résidence des nageurs. Néanmoins, cette affaire posait de sérieux problèmes, surtout après les performances remarquables des nageurs chinois aux JO de Paris. Pan Zhanle, qui avait écrasé le record du monde du 100 mètres, ne figurait pas parmi les athlètes testés positifs. Toutefois, 11 des 23 nageurs impliqués étaient bien présents à Paris, dont Zhang Yufei, repartie avec six médailles, et Yang Junxuan, qui a remporté quatre médailles en relais.
L’AMA n’a pas commis de faute
Devant le tollé provoqué par cette affaire, qui remettait en cause le rôle de l’AMA en tant que gardien de la lutte antidopage, l’agence a mandaté un procureur indépendant pour enquêter. Ce dernier l’a disculpée dans ses conclusions. « Les informations contenues dans le dossier démontrent que l’AMA a effectué son travail de manière autonome, indépendante et professionnelle, et aucune preuve ne contredit cela », a déclaré le procureur suisse Eric Cottier, cité dans le communiqué de l’AMA.
Le magistrat a néanmoins suggéré que « certaines règles antidopage devraient être clarifiées » et que « certains processus administratifs devraient être formalisés ». L’AMA a promis de prendre en compte ces recommandations.