World Rugby décidera bientôt du maintien ou non de la règle en question.

Introduction

Depuis l’année dernière, une règle expérimentale a été introduite dans le monde du rugby : un carton rouge de vingt minutes. Cette décision a suscité de nombreux débats et son futur sera décidé par le conseil de World Rugby en mai. Cette innovation permettrait de remplacer un joueur expulsé après vingt minutes de jeu, et pourrait devenir une norme permanente dans les règlements officiels. Cependant, cet amendement divise fortement les opinions entre les nations de l’hémisphère Nord et celles de l’hémisphère Sud, engendrant des tensions considérables à tous les niveaux de ce sport.

Carton rouge de vingt minutes : un changement majeur ?

Cette modification a été testée notamment dans le Super Rugby ainsi que lors de certaines compétitions internationales. L’objectif principal est de sanctionner les fautes techniques tout en veillant à ce que l’équilibre d’un match ne soit pas complètement bouleversé. Ce nouveau type de sanction vise principalement des fautes perçues comme non intentionnelles ou non dangereuses, permettant à l’équipe de remplacer le joueur expulsé après vingt minutes, plutôt que de jouer en infériorité numérique durant tout le match. Le Tournoi des 6 Nations a clarifié cet aspect en précisant que l’intention était de sanctionner le joueur, sans pour autant pénaliser l’ensemble de l’équipe.

Point de vue des dirigeants de World Rugby

Alan Gilpin, le directeur général de World Rugby, a clairement exprimé sa préférence pour que ce dispositif soit officiellement adopté, comme l’a rapporté le Midi Olympique. Il a affirmé : « Il existe de nombreuses preuves qui montrent que cela maintient l’intérêt de la compétition en vie, ce qui est important pour nous. » Selon lui, bien qu’il y ait des opposants au sein des joueurs, craignant que ce changement entraîne la disparition des cartons rouges traditionnels, il y a également de nombreux partisans de cette mesure.

Des avis divergents entre hémisphères

Les grandes puissances du rugby en Europe, notamment la France et l’Irlande, se sont fortement opposées à cette modification. L’automne dernier, la FFR, la LNR et Provale ont formulé une déclaration commune exprimant leur désaccord à l’égard de cette réforme. En revanche, les nations de l’hémisphère Sud, telles que la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Argentine, et l’Afrique du Sud, soutiennent ardemment l’officialisation de cette règle.

Un équilibre à trouver

L’ancien arbitre sud-africain Jaco Peyper, désormais responsable des officiels à Pretoria, a présenté une opinion plus nuancée, soulignant l’importance de conserver la possibilité d’un carton rouge complet. Selon lui, il est crucial que l’arbitre puisse toujours sévir en cas de comportement délibérément antisportif avec un carton rouge traditionnel de 80 minutes. Ainsi, World Rugby se trouve dans une position délicate, jonglant entre la sécurité des joueurs, l’intégrité du jeu et le maintien de l’équité compétitive dans les rencontres.

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