Alors que se prépare la prochaine tournée d’automne, Rassie Erasmus, le sélectionneur de l’équipe sud-africaine de rugby, porte son intérêt sur le Tournoi des Six Nations. Lors d’une conférence de presse destinée aux médias du monde entier, il a partagé ses pensées sur les performances du XV de France et l’évolution actuelle du rugby.
L’analyse des équipes européennes
Rassie Erasmus suit de près les performances des meilleures équipes européennes. Cette année, il a particulièrement noté les forces et faiblesses de deux géants du rugby : l’Irlande et la France. Son regard s’attarde sur les capacités indéniables de ces deux formations.
Admiration pour le XV de France
Le sélectionneur sud-africain n’a pas caché son admiration pour l’équipe de France. Voici ce qu’il en dit : « Si les Irlandais apparaissent comme les favoris, la rencontre de samedi contre la France sera décisive. J’ai été très impressionné par la force physique des Bleus. Ils possèdent des joueurs dotés d’une technique exceptionnelle, mais ils savent aussi renverser leurs adversaires physiquement, comme ils l’ont prouvé face à l’Italie. »
Lorsqu’il revient sur le quart de finale mémorable de la Coupe du monde, Erasmus admet : « Les Français auraient très bien pu remporter le tournoi. » Il considère que le prochain match les opposant, prévu le 8 novembre, offrira une occasion idéale pour évaluer leur performance sous pression.
La stratégie du banc en 7-1
Questionné à propos de l’utilisation stratégique d’un banc en 7-1, une pratique rendue célèbre par l’Afrique du Sud et récemment reprise par Fabien Galthié en Italie, Rassie Erasmus soutient pleinement cette approche. Il déclare : « Notre but n’est pas de provoquer, mais de gagner. Peu importe les critiques, tant que les règles permettent un banc en 7-1, nous continuerons. Les formations françaises disposent d’une ligne arrière versatile qui couvre divers postes. Je ne cherche pas à être vu comme un stratège, je veux juste la victoire, tout comme la France l’a voulu en Italie. »
Une vision de l’évolution du jeu
En discutant de l’évolution du rugby, Erasmus défend une perspective axée sur la puissance physique. « Juger de ce qui constitue un beau rugby est complexe. Tout dépend des puristes du jeu : que ce soit pour le jeu au pied, les mêlées, ou les stratégies offensives, satisfaire tout le monde est impossible (rires). Pour moi, les mauls sont devenus excessivement techniques. Désormais, il faut surveiller son positionnement, son attitude et son approche (il soupire). Il serait préférable d’avoir davantage de confrontations physiques et moins de subtilités techniques, ce qui simplifierait aussi le travail des arbitres. À mes yeux, le rugby physique a un avenir, et la domination physique devrait être reconnue. »