Laurent Marti critique le Stade-Toulousain et le dépassement du Salary Cap

Dans une récente interview, Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux-Bègles, a partagé ses pensées sur le système de plafonnement des crédits dans le rugby français. Selon lui, certaines mesures pourraient nuire à l’équilibre compétitif et au recrutement des clubs, tout en abordant les pratiques du Stade Toulousain.

Répercussions des crédits liés aux internationaux

Laurent Marti a discuté de la récente décision concernant la limitation des crédits accordés aux clubs comptant des joueurs internationaux français. Aujourd’hui, un bonus de 180 000 euros est attribué à chaque équipe pour chaque joueur sélectionné dans le groupe France premium. Cependant, Yann Roubert, nouveau président de la Ligue, a exprimé le souhait de plafonner ce crédit à six joueurs par club au maximum.

Le point de vue de Laurent Marti

Marti a exprimé un point de vue nuancé sur ce sujet. Il a souligné qu’une partie des dirigeants de clubs avait plaidé pour une réduction du salary cap. En revanche, il souhaite que la méritocratie demeure une composante centrale, récompensant ceux qui fournissent un bon travail, tout en reconnaissant que la question du plafonnement mérite une réflexion approfondie.

En s’appuyant sur les dernières listes de joueurs Premium, il a donné des exemples concrets de l’impact de ces décisions : tandis que le Stade Toulousain pourrait aligner 14 joueurs éligibles, La Rochelle pourrait compter sur 8 ou 9, alors que Bordeaux n’en aurait que 5, car Damian Penaud ne remplit pas les critères. Cette situation complique considérablement la stratégie de recrutement de l’équipe.

Laurent Marti a mis en garde sur les dangers d’une mauvaise entame de saison, associée à de nombreuses blessures, qui pourraient fortement compromettre leurs performances. De plus, il a évoqué les bonus supplémentaires de 500 000 euros pour les équipes championnes de France ou d’Europe, soulignant que tout écart par rapport aux règles pourrait rendre un club irrattrapable.

Cas particulier du Stade Toulousain

Le président de l’UBB a mis en lumière le cas du Stade Toulousain, accusé d’avoir outrepassé le salary cap. En acceptant une médiation avec la LNR, Marti estime que Toulouse a implicitement admis une infraction, ce qui a, selon lui, biaisé l’équité sportive dans le championnat du Top 14. Il a néanmoins précisé que son objectif n’était pas de blâmer, mais plutôt de demander un jeu conforme aux normes.

Regard sur l’hégémonie sportive

Dans ses déclarations finales, Laurent Marti a indiqué qu’il n’a aucun problème avec la dominance du Stade Toulousain, à condition que cela respecte les règles. Ce succès est pour lui une source d’inspiration. Cependant, il se questionne sur la volonté de créer une équipe qui dominerait le championnat de façon démesurée, semblable au Paris SG dans le football français.

Le salary cap doit, selon lui, garantir un équilibre financier et sportif. Si on permet à un club d’acquérir des ressources hors de portée des autres, le suspense du championnat pourrait être annihilé, le résultat devenant prévisible. En conclusion, Marti espère des confrontations serrées, où chaque victoire résulterait des efforts sur le terrain plutôt que de manœuvres financières.

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