Laurent Marti commente le haut Salary Cap du Stade-Toulousain.

Analyse des Propos de Laurent Marti sur le Salary Cap dans le Rugby Français

Contexte et Position de Laurent Marti

Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux-Bègles, a partagé son point de vue sur le salary cap dans le cadre du programme Top Rugby sur TV7. Ses déclarations ont été relayées par le site rugby-scapulaire.com où il aborde la réduction controversée du salary cap, une question qui agite actuellement le monde du rugby.

Le Salary Cap en Question

Laurent Marti s’est opposé à la diminution du salary cap, argumentant que cela risquerait de dévaluer le niveau du Top 14. Selon lui, le championnat a atteint un équilibre qui lui permet d’avoir une certaine avance sur le rugby anglais, bien qu’il reste derrière le rugby japonais, un adversaire difficile à concurrencer. Marti insiste sur le fait que le salary cap devrait refléter les réalités économiques du rugby actuel. Bien que certains clubs soient en déficit, d’autres, comme l’Union Bordeaux-Bègles, La Rochelle, Bayonne et Toulouse, commencent à générer des bénéfices ou s’en approchent. Pour Marti, réduire le salary cap à un moment où le rugby bat des records en termes de popularité et d’audience télévisée n’a pas de sens. Bien qu’il ait été l’un des premiers à souligner qu’un salary cap élevé devait être respecté, il estime qu’une réduction a déjà eu lieu.

L’Exception du Stade-Toulousain

En ce qui concerne la masse salariale du Stade Toulousain, récemment sous les projecteurs, Marti exprime clairement son avis en faveur d’un adjustment du salary cap pour ce club. Il défend l’idée que Toulouse, qui fournit un nombre important de joueurs internationaux à l’équipe nationale, mérite un salary cap plus élevé que les autres clubs. Marti prône un système basé sur la méritocratie, où les clubs performants sont récompensés.

Il explique que le Stade Toulousain a une masse salariale significativement supérieure à d’autres clubs en raison du nombre élevé de ses internationaux. Bien que certains présidents de clubs aient proposé de plafonner cette masse salariale, Marti reste réticent sur ce sujet, préférant que les efforts et réussites soient reconnus. Au-delà du Stade Toulousain, d’autres clubs suivent de près, comme La Rochelle, Bordeaux et Clermont, qui bénéficient encore d’un système de sauvegarde lié à leur passé avec de nombreux internationaux. Ce système place Clermont proche de Bordeaux au niveau de la masse salariale, malgré une absence actuelle d’internationaux. Ensuite viennent d’autres clubs tels que Toulon, le Racing 92, le Stade Français et Montpellier, tandis que Vannes et Perpignan sont dans une situation légèrement différente.

Stratégies de Développement Futur

Finalement, Laurent Marti appelle à une réflexion sur le développement géographique du rugby en France, un domaine où il estime que la Ligue a manqué de proactivité ces dernières années. Pour lui, élargir la portée géographique du rugby professionnel pourrait apporter une croissance significative en termes de partenaires, de couverture médiatique et surtout d’accroissement du nombre de jeunes licenciés. Il souligne l’impact positif d’avoir des clubs performants dans les régions sur l’engagement des jeunes, tant filles que garçons, envers le sport. C’est selon lui un objectif essentiel pour l’avenir du rugby.