La Cour des comptes épingle le club de Montauban

L’audit de la cour régionale des comptes met en lumière des fragilités dans la gestion de l’US Montauban

Examen de la situation financière du club de rugby

La chambre régionale des comptes d’Occitanie a mené une étude approfondie sur la gestion financière de l’US Montauban pour la période s’étendant de 2018 à 2023. Les conclusions mettent en avant des préoccupations quant à la solidité économique du club, qui pourraient menacer sa continuité.

Les finances du club sous pression

L’arrivée de Jean-Claude Maillard en 2019 a permis de stabiliser la gouvernance de l’organisation. Cependant, la cour insiste sur la nécessité de repenser les relations financières entre l’association du club et l’entité professionnelle. Confronté à des difficultés financières, le club a obtenu un soutien de l’association, cette dernière ayant accepté de renoncer à 250 000 euros de dettes avant de recevoir un apport de 325 000 euros durant la saison 2022-2023.

Les comptes de l’association, tout comme ceux de la structure sportive, affichent un déséquilibre. Cette situation est principalement attribuable à l’augmentation des coûts d’exploitation et de la masse salariale. La survie financière du club repose majoritairement sur son actionnaire principal et le report des échéances des prêts garantis par l’État.

Subventions publiques et nécessité de leur justification

Entre 2018 et 2023, les administrations locales ont accordé un soutien financier de 3,3 millions d’euros à l’association, incluant une contribution de 1,6 million d’euros provenant de la ville de Montauban. Cette dernière finance également le volet professionnel du club à hauteur de 360 000 euros chaque année. La chambre recommande que les activités d’intérêt général réalisées par l’association soient mieux justifiées.

De plus, les services commandés par les autorités locales ont généré des revenus de 1,68 million d’euros, tandis que des investissements ont été faits pour améliorer les installations sportives. La chambre préconise une optimisation de la gestion du point de vente de boissons et la mise en place d’une autorisation municipale pour la vente d’alcool afin de maximiser les revenus.

Le dirigeant du club admet la nécessité de mettre à jour les accords relatifs à l’utilisation du stade ainsi que le montant de la redevance versée à la municipalité.