Jeremy Ward, guerrier du Stade Français, remonte sur le ring. Après une absence prolongée, le centre sud-africain réintègre les rangs parisiens à un moment où tout se joue.
Un retour stratégique avant le sprint final
Jeremy Ward, avec toute la détermination qu’on lui connaît, s’est confié à Midi Olympique sur les épreuves à surmonter et ses projets à long terme, même en cas de turbulences. Bloqué hors du terrain à cause d’une blessure, Ward a fait sa réapparition le week-end dernier. « Juste une petite alerte au mollet due à un incident à l’entraînement », avoue-t-il modestement. Merci au staff médical, il est prêt à repartir au combat. « J’espère bien être un acteur clé du renouveau de l’équipe », déclare-t-il spontanément. Et franchement, l’équipe en a bien besoin.
Confronter la réalité pour rebondir
Ward, ancien pilier des Sharks, ne cherche pas d’alibi. Il prend ses responsabilités : « On est tous dans le même bateau au Stade Français : joueurs, coachs, tout le monde. » Une introspection qu’il juge capitale pour inverser la tendance. Le dernier match contre Perpignan, bien que frustrant, lui a tout de même donné de l’espoir : « Même si la victoire n’était pas au rendez-vous, notre envie de nous battre était palpable. » Et pour samedi, il mise sur l’incroyable ambiance de Jean-Bouin : « Nos supporters seront notre douzième homme. »
La discipline, talon d’Achille à corriger
La saison a été marquée par un manque de discipline criant, un point que Ward admet sans détour : « La discipline, c’est notre talon d’Achille qu’il faut soigner vite. » Trois cartons jaunes à Perpignan, un avertissement qu’il a pris très au sérieux. « On s’est bien concertés ces derniers jours, et contre Lyon, on espère tourner la page. » Il sait qu’aligner une équipe complète est crucial : « Pour espérer gagner, il faut être quinze sur le terrain le plus souvent possible. »
Défi contre Lyon et les retrouvailles avec Ghezal
Samedi, c’est Lyon qui s’avance, coaché par Karim Ghezal, un visage familier. Cela ajoute-t-il de la pression ? Pas pour Ward : « C’est la routine du rugby pro. Chaque match, c’est un puzzle d’amis et d’anciens partenaires. » Mais il est conscient de la difficulté : « Karim sera remonté à bloc et viendra avec une équipe offensive. Pas de surprises, on est prêt. »
Et si le pire arrivait et le Stade Français se voyait relégué ? Ward reste inébranlable : « Ce club, c’est le mien, peu importe où il sera la saison prochaine. » Un engagement gravé dans le marbre, réaffirmé lors de discussions internes : « Aux dirigeants, je l’ai dit net : Paris et moi, c’est une histoire qui continue. »
Jeremy Ward représente cette loyauté inébranlable dans un monde du rugby souvent marqué par des mouvements incessants. Le Stade Français compte sur sa ferveur, sur le terrain comme en dehors, et dans les tempêtes à venir, cela pourrait bien faire toute la différence.