Émilien Gailleton, une aspiration contrariée mais sans amertume
Le rêve de Twickenham
Émilien Gailleton, centre du XV de France, avait l’espoir de jouer face à l’Angleterre, le pays de naissance de sa mère, lors d’un match crucial. Cependant, lors de ce Crunch serré, où le XV de la Rose a finalement pris le dessus 26 à 25, le sélectionneur Fabien Galthié a opté pour d’autres ajustements stratégiques.
Cette saison, Gailleton, 22 ans, a rejoint le terrain lors du match contre le pays de Galles, où le XV de France s’est imposé 43-0. Originaire de Cahors, il a vu le jour à Croydon, une banlieue au sud de Londres. Le 8 février, dans le cadre de la deuxième journée du Tournoi des Six Nations, il espérait ardemment porter fièrement le maillot tricolore sur la pelouse historique de Twickenham, un rêve qu’il nourrissait depuis longtemps. Cependant, ce souhait ne s’est pas concrétisé.
Une décision difficile mais comprise
Lors des dernières minutes du match, particulièrement tendues, aucune des équipes n’arrivait à prendre l’avantage décisif. Dans ce contexte, Galthié a préféré maintenir ses arrières tels quels. Avec un banc limité à une stratégie 6-2 favorisant les avants, il n’avait que peu de possibilités pour réorganiser les trois-quarts en cas de difficulté.
Gailleton a démontré sa compréhension de cette décision après la rencontre entre le Stade Français et Pau, soulignant l’intensité du match qui justifiait cette réserve. Avant ce duel contre les Anglais, Gailleton s’était confié à Actu Rugby, exprimant son profond désir de participer à ce match en Angleterre, celui de ses origines maternelles. Il évoquait le rêve d’enfant de jouer dans ce stade emblématique, où sa famille, dont sa mère, son frère et quelques oncles, aurait pu être présente pour l’encourager.
Pas de ressentiment, mais un rêve à réaliser
L’énergie qu’il avait déployée lors du match contre le pays de Galles, Gailleton espérait la reproduire contre l’équipe anglaise, bien que cette opportunité ne lui ait pas été offerte. Même si Galthié ne l’a pas sélectionné ce jour-là, Gailleton ne nourrit aucune animosité. Bien au contraire, il a expressément approuvé la décision prise et ajouté qu’après la rencontre, le sélectionneur s’était excusé pour le choix difficile qu’il avait dû faire. Gailleton a interprété cet acte avec bienveillance, accentuant que sa frustration personnelle était davantage tournée vers la défaite serrée de l’équipe que vers sa non-participation.