Alors qu’il prépare la réunion avec les membres de l’équipe du XV de France pour les matchs tests de cet automne, Fabien Galthié a révélé qu’environ un tiers des joueurs de rugby rencontrent des difficultés liées à la consommation d’alcool.
Dimanche, le temps de la rentrée a sonné pour les joueurs du XV de France, qui sont attendus à Marcoussis pour le début de leur préparation en vue des tests d’automne. Suite à une tournée estivale en Argentine entachée par plusieurs scandales, dont une accusation de viol déposée contre Oscar Jégou et Hugo Auradou après une soirée en discothèque, les Bleus devront désormais faire preuve de discipline.
Pour garantir le bon comportement des joueurs, l’encadrement du XV de France a instauré une charte de bonne conduite. Cette initiative vise à prévenir tout nouveau problème. « Trois éléments principaux composent cette charte. Premièrement, en ce qui concerne la consommation d’alcool, c’est interdit sans autorisation, a-t-on pu lire dans une interview parue dans le journal L’Équipe. Le deuxième point est relatif à l’automédication qui doit être systématiquement déclarée. Enfin, nous proscrivons la présence de personnes extérieures dans notre espace de vie sans accord préalable. Tous les joueurs ont accepté ces règles. »
Altercation entre deux joueurs du XV de France durant la Coupe du monde
Le sélectionneur tricolore s’est aussi exprimé concernant le rôle de l’alcool dans le monde du rugby, peignant un tableau plutôt préoccupant. « Au sein d’une équipe de rugby, environ 33 % des joueurs ne consomment pas d’alcool, bien qu’ils aient grandi dans cette atmosphère, a-t-il précisé. Un autre tiers boit, mais de façon modérée et contrôlée, tandis que le dernier tiers présente des vulnérabilités dues à leur vécu, ayant parfois commencé à boire très jeunes, parfois même dans le bus. »
Cette répartition semble s’appliquer aussi à l’équipe de France. Selon les informations de L’Équipe, lors de la dernière Coupe du monde, deux joueurs en sont venus aux mains lors d’une soirée bien arrosée à Aix-en-Provence. « J’ai eu vent de ces incidents. Je ne peux pas les ignorer. Cela dit, le terme « sortir » ne doit pas être diabolisé à mes yeux. Les moments de détente et de rencontres sont nécessaires selon moi, a commenté le sélectionneur tricolore. Mais nous devons clairement distinguer cela de la consommation d’alcool excessive ou de substances illégales. »