Grill prêt à passer à l’action.

Les récents mois, bien remplis de controverses, ont laissé une trace indélébile. Malgré cela, Florian Grill, le président de la Fédération Française de Rugby (FFR), a exprimé son intention d’apprendre de ces situations afin de mieux orienter son second mandat à la direction de l’organisme.

Ces derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour la Fédération Française de Rugby (FFR). Alors que la tournée du XV de France a été marquée par des affaires impliquant Melvyn Jaminet d’une part, et Hugo Auradou et Oscar Jegou d’autre part, Florian Grill a dû affronter plusieurs tempêtes tout en espérant obtenir un second mandat. Lors d’une interview donnée à RMC Sport, le président de la FFR est revenu sur cette période tumultueuse et a partagé les solutions qu’il envisage de mettre en place s’il est réélu. Parmi celles-ci, il exprime la volonté de reprendre en main l’organisation des équipes nationales françaises.

« Il y avait un principe accepté depuis des années selon lequel l’autonomisation et la responsabilisation étaient de mise. Cela ne fonctionne pas, a déclaré le responsable du rugby français. Par ailleurs, il n’y avait aucun système de sanctions. » Florian Grill propose donc d’instaurer « des sanctions financières pour les joueurs ainsi que pour les membres du staff, des sanctions sportives pouvant aller jusqu’à une exclusion temporaire ou définitive des équipes de France ». Le président de la FFR ne dissimule pas la nécessité de « gérer les situations avec beaucoup plus de fermeté et de rigueur ».

Grill : « Il y a du pain sur la planche »

À ces défis s’ajoute la consommation de substances telles que l’alcool et la cocaïne, qui affecte l’ensemble du rugby français. Florian Grill souligne que les solutions doivent donc être globales. « Le problème existe également dans les clubs, il ne faut pas se voiler la face. Si seule la fédération traitait ce problème, cela serait insuffisant, a résumé le dirigeant du rugby français. Il faut donc que ce soit géré à notre niveau ainsi qu’au niveau des clubs. Il faut également décliner ces actions dans le rugby amateur, mais avec des approches différentes puisque nous ne pourrons pas effectuer des contrôles de consommation d’alcool et de cocaïne dans le rugby amateur. »

Dans cette optique, Florian Grill se dit prêt à envisager la mise en place de « partenariats avec la gendarmerie » pour « intervenir à tous les niveaux ». Toutefois, le président de la FFR admet que ces problèmes ne seront pas résolus d’un coup de baguette magique. « Il y a beaucoup de travail à effectuer, et nous avons l’intention de nous y atteler sérieusement », a-t-il assuré. Voilà qui donne une direction claire pour un mandat potentiel de ce président.