Nouveau format, frissons garantis en Ligue des champions

À profusion d’affiches, des buts spectaculaires et un suspense incessant : la nouvelle mouture de la Ligue des champions, dont la phase inaugurale s’est achevée mercredi, a pleinement répondu aux attentes des organisateurs. Cela malgré les critiques adressées concernant sa complexité et la multiplication des rencontres.

Les Nouveaux Enjeux de la Ligue des Champions

Avant que la saison ne commence, des doutes s’élevaient quant aux transformations significatives mises en place par l’UEFA dans sa plus prestigieuse compétition de clubs. En instituant un système de poule unique réunissant 36 équipes, où chacun dispute huit matchs contre des adversaires divers, l’organisation européenne a rompu avec les traditions. Ce bouleversement a surpris non seulement les joueurs et les entraîneurs mais également les amateurs de football.

Cherchant à prendre une avance sur la Superligue, l’UEFA a intensifié les affrontements entre les équipes les plus renommées, tout en maintenant une part d’incertitude aussi longtemps que possible. Seuls les huit premiers se sont directement qualifiés pour les huitièmes de finale : Liverpool, FC Barcelone, Arsenal, Inter Milan, Atlético Madrid, Bayer Leverkusen, Lille et Aston Villa. Les formations situées aux places 9 à 24 ont dû passer par des barrages.

En conséquence, seules deux équipes avaient sécurisé leur place pour le tour suivant avant l’ultime journée, ce qui a mené à une soirée exaltante avec 18 matchs simultanés, accompagnés d’enjeux dans presque chaque stade. Cette configuration a stimulé les performances offensives, avec un total de 64 buts marqués, soit une moyenne de plus de 3,5 par match.

Un Format Inattendu

Pour illustrer le caractère inattendu de cette nouvelle édition de la Ligue des champions, les joueurs et l’équipe technique de Bruges sont restés une dizaine de minutes sur le terrain de l’Etihad Stadium après leur défaite face à Manchester City (3-1), suivant les résultats des autres matchs sur leurs téléphones. Finalement, leur 24e position a été synonyme de qualification pour les barrages, une nouvelle accueillie avec joie par leurs supporters.

Les changements introduits par cette nouvelle formule satisfont l’engagement de l’UEFA à offrir plus d’équité et de diversité dans les confrontations, selon l’UEFA. Elle se réjouit des compétitions plus dynamiques et des duels palpitants parmi les équipes d’élite.

Andy Robertson, défenseur de Liverpool, a salué l’excitation générée par les matchs disputés en une seule soirée. Brian Priske, l’entraîneur de Feyenoord Rotterdam, qui était initialement sceptique, a reconnu que ce format est non seulement époustouflant mais aussi imprévisible.

Cependant, selon Simone Inzaghi, le coach de l’Inter Milan, ce nouveau format rend la préparation plus ardue. Auparavant, l’équipe n’avait que trois adversaires à gérer en phase de groupes. Désormais, bien que le spectacle soit au rendez-vous, l’effort requis est plus important.

Un Calendrier Chargé

Même le syndicat des joueurs, d’abord réservé en raison des cadences intensifiées, semble avoir revu son avis. « Malgré notre opposition initiale aux nouvelles dates ajoutées à un calendrier déjà surchargé, cette formule a prouvé, d’un point de vue sportif, qu’elle offre spectacle et suspense, » a affirmé David Terrier, président de l’Union nationale des footballeurs professionnels.

En France, les chiffres d’audience parlent d’eux-mêmes, avec 2,28 millions de téléspectateurs sur Canal+, un record pour cette saison. La chaîne peut s’attendre à des matchs de choc lors des barrages et des huitièmes de finale, notamment entre Manchester City et le Real Madrid ou le Bayern Munich, et une rencontre PSG contre Monaco ou Brest.

Cependant, certaines critiques persistent, portant principalement sur la densité du calendrier. Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Real Madrid, qui défend une vision de football avec moins de matchs pour épargner les joueurs, exprime son désaccord avec ce format surchargé, une opinion qui contraste avec celle promue par Florentino Perez, président du Real et fervent défenseur de la Superligue.