Espagnol performe illégalement pour la Guinée équatoriale

La saga d’Emilio Nsue avec l’équipe nationale de Guinée équatoriale soulève des questions sur la supervision et l’administration de la FIFA en ce qui concerne les qualifications des joueurs sur le plan international. Ayant brillé en tant que meilleur buteur de la CAN 2024, Nsue se trouve au cœur d’une controverse touchant à sa légitimité à représenter la Guinée équatoriale, malgré une brillante carrière en Espagne, son pays natal.

Une Carrère Internationale Sous Le Signe De La Controverse

Il semble que l’attention de la FIFA ne se soit guère portée sur les qualifications de joueurs de l’équipe de Guinée équatoriale, ce qui a conduit à une curieuse omission. Emilio Nsue, vedette du Club de Futbol Intercity et éclatant leader des buteurs pendant la CAN 2024 à l’âge de 34 ans, a en effet représenté la Guinée équatoriale sur la scène international pendant plus d’une décennie sans que sa légitimité soit questionnée. Cette situation soulève des interrogations sur la rigueur des contrôles de la fédération.

Emilio Nsue, possédant des origines mixtes – une mère espagnole et un père équato-guinéen, a vu le jour à Palma de Majorque en Espagne. Il avait d’abord honoré les couleurs de l’Espagne à travers les différentes catégories de jeunes et avait même pris part à une rencontre de l’Euro Espoirs en 2011. Suite à ces expériences, et souhaitant représenter la Guinée équatoriale au niveau international, il s’est heurté à un refus de la FIFA. Ce dernier est dû au fait qu’à cette époque, un joueur devait posséder la double nationalité avant de participer à un premier match international avec les jeunes. Malgré le changement de cette règle, Emilio aurait dû recevoir une autorisation explicite de la FIFA pour endosser le maillot de la Guinée équatoriale, une formalité jamais complétée malgré ses 11 ans de présence au sein de l’équipe nationale.

Un Manque de Surveillance Exposé

La FIFA a mis plus d’une décennie à se rendre compte de cette irrégularité. Cette longue période d’inattention, ponctuée de 42 sélections et de trois participations à la CAN, met en lumière les carences de l’organisation en matière de gestion et de surveillance des éligibilités des jouets. L’affaire a culminé lorsque la FIFA a décidé de répondre tardivement en attribuant des défaites par défaut à la Guinée équatoriale pour les matchs qu’elle a joués lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, rencontrant la Namibie et le Liberia en novembre de l’année précédente. Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est le silence de la FIFA qui, jusqu’à maintenant, n’a pas donné d’explication détaillée sur cette situation exceptionnelle, laissant ainsi un voile d’incompréhension et d’interrogations sur la prise de ses décisions. Cette conduite a jeté un certain discrédit sur l’instance dirigeante du football mondial, laissant penser que la vigilance et la rigueur nécessaires à la gestion des qualifications des joueurs ne sont peut-être pas toujours au rendez-vous.