Usain Bolt, ancien roi du sprint : Que devient-il aujourd’hui ?

Depuis qu’il a pris sa retraite en 2017, Usain Bolt, ex-athlète jamaïcain couronné à plusieurs reprises comme l’homme le plus véloce de la planète sur les distances de 100 et 200 mètres, jouit désormais d’une existence plus tranquille, tout en conservant un emploi du temps chargé.

Usain Bolt, avec ses huit médailles d’or olympiques, onze titres de champion du monde et sept records mondiaux dont trois restent invaincus, a marqué de son empreinte l’univers de l’athlétisme et du sport en général. Sa légende dépasse même le cadre sportif. Pourtant, son rêve initial était tout autre, puisqu’il aspirait à devenir joueur de cricket, une passion qu’il tenait de son père.

«Le cricket était mon premier amour sportif. J’étais plutôt doué. Mais c’est mon entraîneur de cricket qui m’a dirigé vers le sprint», confie-t-il lors d’une interview pour le magazine Numéro. «Je jouais à un poste où la course était essentielle et, un jour, il m’a suggéré d’essayer le sprint.» Un conseil qui s’avéra être d’une grande sagesse.

La première incursion de Bolt dans un stade d’athlétisme se fait à l’âge de 10 ans. Cependant, sa passion pour la course ne s’éveillera que bien plus tard. «C’est lorsque je suis devenu professionnel, à 17 ans, que j’ai réellement pris goût à courir. J’ai alors commencé à travailler ma technique et à comprendre les subtilités du sprint», révèle-t-il.

L’ascension inattendue d’Usain Bolt sur 100 mètres

Rien ne semblait prédestiner Bolt à devenir l’homme le plus rapide du monde sur 100 mètres (9″58) et 200 mètres (19″19). En effet, ses débuts étaient orientés vers le 400 mètres, une distance choisie par son entraîneur de l’époque en raison d’un départ jugé insuffisant. Le tournant de sa carrière s’est produit en 2007.

«À la fin de la saison 2007, j’ai imploré mon entraîneur de me laisser courir le 100 mètres. Il doutait de mes capacités. Nous avons conclu un accord : j’avais droit à une course d’essai. Si mon temps était satisfaisant, je pouvais poursuivre.» C’est ainsi qu’avec un temps de 10″03, il a lancé sa légendaire carrière sur 100 mètres : «Je ne voulais pas devenir l’homme le plus rapide du monde, je voulais juste échapper au 400 mètres !»

Quelques mois après, Bolt remportait ses deux premières médailles d’or olympiques à Pékin, et devenait une véritable star. L’année suivante, lors des championnats du monde de Berlin, il stupéfiait le monde entier en pulvérisant les records sur 100 et 200 mètres.

La retraite précoce d’Usain Bolt

Bolt a dominé le sprint mondial pendant près d’une décennie, en accumulant les victoires, comme à Londres (2012) avec trois médailles d’or, ou à Rio (2016) avec un nouveau triplé. C’est après les Championnats du Monde de Londres en 2017 qu’il a décidé de se retirer.

Cette décision était motivée par les multiples blessures qui ne lui laissaient pas de répit. «C’est l’une des raisons qui m’ont poussé à prendre ma retraite à 30 ans», admet-il. «Le retour au haut niveau après une blessure est un long chemin. Je ne pouvais plus poursuivre.»

«Je savais que ma motivation n’était plus la même», ajoute-t-il. «J’ai adoré chaque instant de ma carrière, mais je ne pouvais plus gérer le stress et la pression constante. J’ai poussé mon corps au maximum.»

Usain Bolt et sa tentative de reconversion dans le football

Après avoir essayé sans succès de se reconvertir en footballeur en Australie, Bolt mène désormais une vie plus tranquille. «Je suis semi-retraité», dit-il en riant. «Je travaille avec mes sponsors et je m’implique dans des œuvres caritatives. Mais je profite surtout de mon temps libre à la maison.»

Ce prochain été, il se rendra cependant à Paris pour les Jeux Olympiques, une première pour sa famille. «Mes enfants verront tout cela pour la première fois», se réjouit le père de famille qui n’envisage plus d’agrandir sa famille, admettant que la paternité est moins amusante qu’il l’avait imaginé. «Je suis constamment occupé. Je ne fais pas la fête aussi souvent qu’avant, mais il m’arrive encore de sortir, notamment en voyage.» La vie de papa n’est pas de tout repos.