Couronné d’or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, Renaud Lavillenie a manqué son entrée pour les prochains Jeux Olympiques prévus à Paris. Lors de sa tentative finale aux championnats nationaux à Angers, sa performance s’est limitée à un saut de 5,60 mètres, un score insuffisant pour atteindre les standards de qualification exigés, mettant ainsi fin à ses espoirs de participer aux Jeux de Paris 2024.
Cette fois-ci, il semble indéniable que Renaud Lavillenie ne participera pas à l’événement de saut à la perche au Stade de France le 3 août prochain durant les Jeux Olympiques de Paris. Le célèbre sauteur à la perche français n’a pas atteint les critères de qualification pour les JO de 2024, en ne réussissant pas à passer la barre lors des championnats nationaux à Angers, qui représentait sa dernière opportunité d’atteindre les standards nécessaires. Tout comme ses homologues, l’athlète médaillé d’or olympique en 2012 devait sauter par-dessus une barre fixée à 5,82m avant le 30 juin.
Malheureusement, il s’est trouvé limité à 5,60m, n’arrivant pas à surmonter 5,72m après trois essais. Intégrant la compétition avec une première tentative réussie à 5,45m, le perchiste de 37 ans a réussi à franchir 5,60m à son deuxième essai, sans pouvoir dépasser cette hauteur. Visiblement attristé, celui qui fut un jour le détenteur du record du monde avec un saut à 6,16m en 2014, a été chaleureusement félicité par les autres compétiteurs, son équipe, sa conjointe, et par une ovation soutenue du public après sa performance. L’éventuel départ de Renaud Lavillenie de la scène compétitive n’a pas été mentionné, à l’instar des retraites annoncées de Christophe Lemaitre et Teddy Tamgho la veille, laissant penser à un possible tournant pour l’athlétisme français après ce weekend à Angers.
Lavillenie : « La qualification pour les Jeux n’arrive pas par chance »
Lavillenie, qui avait remporté l’or aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres, puis s’était placé deuxième à Rio en 2016 et huitième à Tokyo en 2021, manquera donc ses quatrièmes Jeux Olympiques. Bien conscient de la difficulté présente en raison d’une blessure importante survenue il y a près d’un an (une déchirure partielle d’un tendon au niveau des ischio-jambiers), Renaud Lavillenie était lucide sur ses chances de qualification, comme il s’est exprimé sur La Chaîne L’Equipe suite à sa compétition.
« Il est crucial de regarder le chemin parcouru. Il y a un an, l’idée de me qualifier me semblait presque irréalisable. En restant à l’hôpital en septembre, je pensais à aujourd’hui sans me faire d’illusions sur mes capacités à concourir. Toutefois, atteindre le podium (juste derrière Thibaut Collet, à égalité avec Anthony Ammirati et Robin Emig), reste un objectif lorsqu’on participe aux championnats de France, quelle que soit l’issue. Je me suis pleinement engagé, présente le jour J. La qualification aux Jeux ne vient pas par hasard. Cela ne m’arrêtera pas de pratiquer le saut à la perche », a déclaré Lavillenie. La question qui se pose désormais est de savoir si cette pratique se poursuivra en compétition ou plutôt à titre personnel.