Testé positif pour la présence d’une substance excitante pendant les compétitions nationales françaises en juillet, Mouhamadou Fall s’est présenté ce mercredi devant le panel disciplinaire de l’AFLD. L’athlète de course français a défendu sa cause en invoquant une contamination involontaire.
Mouhamadou Fall se retrouve de nouveau au centre de l’attention au sein de la commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Après avoir été convoqué en juillet pour expliquer trois incidents de non-localisation en 2022, le coureur a dû affronter la commission une fois de plus ce mercredi, à la suite d’un test positif à une substance stimulante, l’heptaminol, détecté lors des Championnats de France 2023 à Albi. Ce contretemps survient alors que l’athlète de 32 ans se prépare pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, un moment crucial de sa carrière.
Lors de cette occasion, le champion du 100 mètres à quatre reprises a défendu sa position en insistant sur une contamination involontaire de son côté. Pour appuyer ses dires, il s’est attaché les services de Jean-Claude Alvarez, un toxicologue réputé qui a récemment œuvré aux côtés de Simona Halep. Selon Alvarez, cité par Ouest-France, un complément alimentaire utilisé par Fall était contaminé par de l’octodrine, une substance non indiquée sur le produit.
« Tout semble s’acharner contre moi »
« C’est une situation extrêmement douloureuse. Je me sens piégé, comme si c’était un coup monté, alors que je suis toujours resté prudent. J’ai investi toute ma vie dans l’athlétisme, renonçant à beaucoup, pour me retrouver maintenant face à ces complications. J’ai l’impression que tout se ligue contre moi. Je sollicite une clémence totale, en considérant toutes les précautions que j’ai prises », a exprimé le sprinteur lors de son audience, d’après L’Equipe.
Malgré la recherche de clémence par ses avocats, compte tenu de la situation, Antoine Marcelaud, le directeur juridique de l’AFLD, a proposé une suspension de 15 mois pour Fall, une peine plus clémente que les 24 mois habituellement prévus. Il reste maintenant à attendre le verdict final de la commission des sanctions de l’AFLD, qui devrait être annoncé dans les semaines à venir.