Fall suspendu et exclu des Jeux Olympiques

D’après un rapport de L’Equipe, Mouhamadou Fall, l’athlète de sprint français, a écopé d’une suspension de neuf mois imposée par l’Agence française anti-dopage à la suite d’un test révélant la présence d’une substance prohibée dans son organisme. De ce fait, il se trouve dans l’incapacité de concourir durant les Jeux Olympiques prévus à Paris.

Mouhamadou Fall, champion incontesté du 100 mètres en France, tenant quatre titres consécutifs, ne pourra pas représenter son pays lors des prochains Jeux Olympiques à Paris. La Commission des sanctions de l’Agence française anti-dopage a annoncé par le biais du quotidien L’Equipe que le coureur de 32 ans, originaire du Val d’Oise, a écopé d’une suspension de neuf mois. Cette décision fait suite à un test positif à l’heptaminol, une substance qui stimule le système cardiovasculaire, repéré lors des championnats nationaux à Albi l’année précédente. Là, Fall avait brillé en remportant le 100 mètres et avait fini second du 200 mètres. Il avait justifié son contrôle positif par une contamination accidentelle via un complément alimentaire, une explication reconnue valide par la commission, ce qui lui a permis d’éviter une sanction plus lourde, allant jusqu’à 24 mois de suspension initialement envisagée. C’est une mésaventure similaire à celle qu’a connue la joueuse de tennis, Simona Halep.

Mouhamadou Fall, figure du sprint français en 2023

Alors que ses représentants légaux envisagent un recours auprès du Conseil d’État, selon ce que rapporte L’Equipe, Mouhamadou Fall se trouve actuellement suspendu, une situation qui perdurera jusqu’en janvier 2025, le privant ainsi des Jeux Olympiques de Paris 2024. Depuis mi-mars, il a pris part à quatre courses de 100 mètres aux États-Unis, où il a réalisé son meilleur temps de l’année à Lubbock, au Texas, avec 10″19. Bien qu’encore éloigné du minimum olympique fixé à 10″00, il lui restait du temps pour tenter d’atteindre cette marque. Il ambitionnait également de concourir dans le relais 4×100 mètres français, étant actuellement le quatrième sprinter le plus rapide du pays cette saison, juste derrière Pablo Mateo, Ryan Zeze et Aymeric Priam. Cependant, il assistera aux compétitions d’athlétisme des JO depuis son salon.

Des précédents troubles avec l’AFLD pour Fall

Ce n’est pas la première fois que le nom de Mouhamadou Fall est associé à des controverses de dopage. En juillet 2023, il avait déjà été convoqué par la Commission des sanctions de l’AFLD pour avoir manqué à trois reprises de fournir ses informations de localisation au printemps 2022, des manquements pouvant justifier jusqu’à deux ans de suspension. Cependant, l’instance avait décidé de ne pas retenir un des manquements. Cette convocation intervint seulement une semaine avant les championnats de France à Albi, où il fut contrôlé positif à l’heptaminol.