Quatrième lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur le 3 000 m steeple, Alice Finot n’a pas encore tourné la page. À l’âge de 34 ans, cette athlète française a décidé de changer d’entraîneur dans le but de franchir un nouveau palier et viser une médaille dans les compétitions mondiales. Désormais entourée par Philippe Dupont, ancien responsable du demi-fond français, elle souhaite que ce partenariat l’aide à revoir son approche de la course et à optimiser sa préparation.
Un parcours singulier et une progression rapide
Alice Finot a découvert le monde du sport de haut niveau sur le tard, après avoir vécu une première carrière dans l’équitation. Ce n’est qu’en 2016 qu’elle se consacre pleinement à la course à pied, prise de décision qui transformera son parcours. En quelques années, elle progresse de manière spectaculaire, atteignant en 2024 des niveaux impressionnants :
- Performance personnelle en 2019 : 10’10 »87
- Émergence en 2020 : 9’45 »37
- Blessée en 2021, mais revient en force
- 2022 : 9’14 »34
- 2023 : 9’06 »15
- 2024 : 8’58 »67 et record d’Europe
Bien qu’elle ait accompli une performance historique lors des JO de Paris, elle termine à la quatrième place. Ce résultat ne l’a pas découragée, au contraire, il lui a donné encore plus de motivation pour décrocher une médaille mondiale.
Un changement de coach pour viser plus haut
Depuis 2016, Alice Finot bénéficiait des conseils de Manuel Martinez Ageitos en Espagne. Bien que cette collaboration ait été fructueuse, Alice a ressenti le besoin de revoir son organisation afin de continuer sa progression. Son choix s’est dirigé vers Philippe Dupont, un entraîneur chevronné ayant accompagné des grands noms de l’athlétisme français tels que Mahiedine Mekhissi et Taoufik Makhloufi. Dupont, qui entraîne également Azeddine Habz, travaillera avec Alice à distance, tandis que Pascal Chirat, spécialiste de l’optimisation de la performance, partagera son expertise analytique.
Les raisons de ce changement
Alice Finot pense que sa tactique de course doit évoluer. Aux Jeux Olympiques, sa meilleure performance a été réalisée en partant prudemment puis en finissant en force. Mais pour décrocher une place sur le podium, il lui faut rivaliser avec les meilleures dès le départ de la course.
Elle avait partagé ses idées à son ancien coach, mais n’a pas ressenti un soutien suffisant pour ces projets. Cette différence de perspective l’a poussée à penser qu’il était temps de modifier son approche et son environnement.
Un entraînement réajusté pour l’excellence
Bien qu’Alice Finot ait déjà optimisé son entraînement, elle voit encore des possibilités d’augmentation du volume et de l’intensité. Dans sa nouvelle méthode, elle se concentre sur :
- Augmenter le volume d’entraînement : passant de 115 km à 130 km par semaine, tout en renforçant la qualité et en éliminant les kilomètres inutiles.
- Accentuer le travail sur l’acidose lactique, une zone souvent négligée selon elle.
- Optimiser les charges d’entraînement pour des efforts ciblés et stratégiques.
Un objectif précis : les Mondiaux 2025 à Tokyo
Alice Finot ne cache pas ses intentions. Désormais, elle vise les Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo en septembre 2025. Bien qu’elle admette que les changements nécessitent du temps, elle est convaincue qu’ils l’aideront à réduire son écart avec les meilleures mondiales.
Une résilience à toute épreuve
À 34 ans, Alice Finot ne pose aucune limite à ses ambitions. Sa progression constante année après année démontre qu’elle a encore du potentiel à exploiter. Sa trajectoire unique, son esprit combatif et son ambition font d’elle une athlète à suivre de très près dans les mois à venir. Si ce changement s’avère réussi, on pourrait la voir avec une médaille mondiale, voire rêver d’or.
