Le retour à la dure réalité a été sévère. Et comme toujours dans ces cas-là, la douleur n’en est que plus vive. Tellement vive que la victoire récente à Munich est déjà un lointain souvenir. Une fois de plus, Alexander Zverev a mordu la poussière face à Fransisco Cerundolo. Même histoire, même cauchemar. Deux sets expédiés.
Un Zverev à la dérive
L’Allemand quitte le terrain, tête basse, alors que les tribunes acclament son opposant. Remontons quatre ans en arrière : ici même, il soulevait fièrement son deuxième trophée madrilène. Oui, c’est de l’histoire ancienne. Et pour la seconde fois d’affilée, le tournoi s’arrête net pour lui… avant même d’avoir vraiment commencé.
Alors, forcément, ça soulève des questions. Comment peut-on passer aussi brusquement du sourire aux larmes ? Comment perdre ses moyens à ce point, alors qu’il semblait en pleine forme à Munich, sur sa terre natale ?
Difficile de savoir. Peut-être que Zverev chemine sur des sables mouvants depuis un moment. La confiance s’échappe et quand la pression monte, il s’éteint.
Cette élimination prématurée dans un Masters 1000, ce n’est pas une première cette année. On aurait du mal à parier que ce soit la dernière. Tallon Griekspoor à Indian Wells, Arthur Fils à Miami, Matteo Berrettini à Monte-Carlo, tous ont fait vaciller l’ancien numéro deux mondial, qui n’arrive plus à briller comme son rang le suggère.
Il y a peu, après sa défaite contre Berrettini, il avouait être perdu, incapable de casser cette spirale négative qui l’entraîne depuis qu’il a brillé en finale de l’Open d’Australie.
Est-ce que le tennis a trop évolué pour lui ? Est-ce son propre niveau qui fléchit ? Ou est-ce purement mental ? Ce qui est sûr, c’est que ça pèse lourd sur ses épaules. Son geste de colère au 2ème set – raquette fracassée au sol – en témoigne.
Mais l’électrochoc espéré ne viendra pas. Quelques jeux plus tard, le rideau tombe. Il n’est pas en mesure de passer ne serait-ce qu’un huitième de finale de Masters 1000. Une autre fois, peut-être.