Victoria Mboko : une ascension fulgurante qui attire les projecteurs
Victoria Mboko, bien qu’évoluant principalement sur le circuit ITF, a réussi à captiver l’attention du monde du tennis grâce à un parcours impressionnant. Avec 27 victoires pour une seule défaite en simple et cinq tournois remportés sur six, elle est désormais sous le radar des médias. Voici pourquoi sa visioconférence a suscité un vif intérêt parmi les journalistes vendredi dernier.
De l’anonymat à la reconnaissance
Avant janvier, peu connaissaient vraiment le nom de Victoria Mboko parmi les amateurs de tennis au Québec et au Canada. Cependant, la situation pourrait bien changer alors qu’elle sera impliquée dans deux événements prestigieux dans les semaines à venir. En tant que joueuse dotée d’un laissez-passer, Mboko participera au tableau principal du tournoi de Miami, un événement de grande envergure WTA de catégorie 1000, similaire à l’Omnium Banque Nationale dont le volet féminin se déroulera à Montréal cet été. Prévue pour débuter le 18 mars, cette compétition figure comme un moment charnière pour elle.
« J’étais incroyablement excitée par cette opportunité. C’est un événement de classe mondiale, juste en dessous des Grands Chelems. Pour moi, cette chance est une source de grande joie », a confié Mboko, benjamine d’une fratrie de quatre, née en Caroline du Nord mais ayant grandi à Toronto de parents congolais.
Un honneur de représenter le Canada
Le jeudi précédant cette déclaration, une nouvelle réjouissante a été annoncée : Mboko représentera le Canada lors des qualifications de la Coupe Billie Jean King au Japon, prévue pour mi-avril. Âgée de seulement 18 ans, elle rejoindra une équipe où figurent Rebecca Marino, Marina Stakusic, Kayla Cross et Ariana Arseneault, cette dernière étant la plus expérimentée du groupe à 22 ans. « Jouer pour son pays, qui plus est à l’étranger, est un immense honneur. C’est exaltant de porter le drapeau. En outre, ces matches permettent de viser la qualification pour les Finales de fin d’année. Jouer aux côtés de joueuses chevronnées comme Rebecca et Marina est aussi extrêmement motivant et formateur », a-t-elle ajouté, enthousiasmée à l’idée de cette collaboration.
L’ascension vers le sommet mondiale
Depuis le début de 2025, Mboko poursuit sa progression à rythme soutenu. Après un passage formateur en 2024 à l’Académie Justine Henin en Belgique, elle surmonte une blessure au genou de 2022. En conséquence, elle est encadrée par Nathalie Tauziat, ancienne joueuse de tennis reconnue, à la recommandation de Noelle Van Lottum, chef de l’entraînement féminin chez Tennis Canada. Ensemble, elles ont orchestré sa transition vers des tournois sur surface dure. « Nous avons voulu prioriser son retour sur cette surface sans risque pour son genou », a souligné Tauziat, qui a commencé à diriger Mboko dès décembre.
Classée 333ème au monde, elle commence l’année 2025 victorieusement. En Martinique, le 7 janvier, elle défait Gabriela Vilar en deux sets consécutifs 6-0 lors du premier tour. Elle poursuit en remportant quatre autres matches, notamment contre Clervie Ngounoue, championne junior à Wimbledon 2023.
La semaine suivante en Guadeloupe, Mboko continue sa série, battant Ngounoue à nouveau 6-4, 6-0 en finale. Selon Tauziat, « ces tournois étaient d’une difficulté moindre, mais essentiels pour bâtir confiance et résilience ». Sa série étincelante s’étend, remportant 22 matches et 43 sets d’affilée. Mboko reconnait : « Remporter chaque match en deux sets simplifie grandement la tâche. Parfois, je suis moi-même surprise de mes accomplissements. »
Bien que sa première défaite survienne le 26 février à Macon contre Raluca Georgiana Serban, elle remporte son cinquième tournoi de l’année à Porto. Ces résultats la propulsent au rang 162 mondial et ouvrent des portes pour les qualifications des Internationaux de France en mai, réservées aux joueurs et joueuses du top 200. « Notre objectif de saison était qu’elle atteigne les qualifications à Roland-Garros, et nous y sommes », confirme Tauziat. « Vu son niveau actuel, nous étions convaincus que, grâce à une bonne planification, elle y parviendrait. »