Juste avant de se lancer dans les phases qualificatives du tournoi de Roland-Garros, le sportif français Benjamin Bonzi a partagé avec le quotidien L’Equipe les difficultés qu’il a rencontrées au cours des mois précédents.
Benjamin Bonzi a vécu une période riche en changements. En l’espace de juste un peu plus d’un an, ce joueur originaire de Nîmes a vu son classement chuter de la première place nationale à la 175e mondiale. Actuellement âgé de 27 ans, Bonzi n’a pas réussi à sécuriser la wild card tant espérée pour participer directement au tableau principal de Roland-Garros 2024. Malgré ses faibles espoirs de l’obtenir, il se voit donc obligé de tenter sa chance via les qualifications. Son premier match est prévu lundi après-midi contre Hugo Dellien de la Bolivie, qui est classé 168e au monde, et cela se déroulera sur le court numéro 7.
Ces qualifications marquent pour lui un retour dans une compétition de Grand Chelem depuis sa participation aux qualifications de l’US Open en 2021. Depuis, il a connu des moments de gloire, atteignant la 42e place mondiale, ce qui lui a valu sa première sélection en Coupe Davis et lui a permis de jouer deux finales sur le circuit ATP, à Pune et Marseille, l’année passée. Cependant, une série de blessures et une chute de confiance l’ont sévèrement touché depuis.
Bonzi : « La situation peut rapidement changer »
À l’aube de ce défi, Bonzi s’est confié au quotidien sportif L’Equipe sur les épreuves difficiles des derniers mois et sur le doute qui s’est emparé de lui : « La situation peut vite évoluer, dans un sens comme dans l’autre, et cela ne devrait surprendre personne. En juin 2023, j’étais le 42e mondial, je me sentais à ma place et je pensais que je continuerai à grimper plutôt qu’à redescendre. Toutefois, une blessure ou un passage à vide peut rapidement tout changer… »
Cette période délicate a profondément affecté sa joie de jouer : « En effet, je me suis retrouvé à me perdre. J’avais atteint des objectifs qui m’étaient auparavant inimaginables. Et puis, les semaines s’enchaînaient sans retrouver les sensations d’avant. Le tennis est devenu une source de souffrance. Malgré les tournois hebdomadaires, la défaite est douloureuse. Chaque semaine, une défaite précoce était un coup dur. Et quand le même scénario se répète la semaine suivante, c’est comme si ton corps et ton esprit te criait : ‘Ça suffit, on ne veut plus endurer cette souffrance’. »