L’annonce de la suspension de trois mois infligée à Jannik Sinner pour un contrôle positif au clostebol a suscité de vives réactions. Sur les réseaux sociaux, Stan Wawrinka et Nick Kyrgios, entre autres, ont exprimé leur opinion au sujet de cette décision.
Réactions des joueurs face à la suspension
« Je ne crois plus en un sport propre… », a écrit Wawrinka de manière concise, manifestant sa désapprobation face à l’arrangement entre le numéro 1 mondial et l’Agence mondiale antidopage (AMA). L’agence a accueilli favorablement cet accord après avoir « accepté l’explication de l’athlète, selon laquelle il n’avait pas l’intention de tricher, et que sa contamination au clostebol ne lui procurait aucun avantage compétitif ».
Nick Kyrgios, quant à lui, est sans doute l’un des plus ardents critiques de Sinner dans cette affaire, utilisant souvent un ton assez peu diplomatique pour le faire savoir. Il ne s’est donc pas privé pour donner son opinion sur la sanction.
« C’est un mauvais jour pour le tennis », a-t-il déclaré en substance dans un tweet parmi d’autres qu’il a publiés samedi matin à ce sujet. « L’AMA proposait initialement une suspension de 1 à 2 ans. L’entourage de Sinner a manœuvré pour aboutir à une suspension réduite à 3 mois, sans perdre ses titres ni ses gains (…) l’équité n’existe plus dans le tennis », a-t-il regretté.
Le fait que la suspension de Sinner, qui s’étend du 9 février au 4 mai, ne l’empêche de participer à aucun Grand Chelem et le rende éligible à la reprise de la compétition avant le tournoi des Internationaux de Rome, en a irrité plus d’un. Wawrinka et Kyrgios ne sont en effet pas les seuls joueurs à avoir exprimé leur mécontentement à ce sujet ces derniers mois.
« À ce titre, il valait même mieux ne pas le suspendre. Trois mois, c’est vraiment symbolique. Ils lui imposent une peine tout en lui permettant de participer aux Grands Chelems. Les règles semblent appliquées à la carte », a commenté le joueur français Laurent Lokoli, qui « adore le joueur » en question, mais critique vivement « les instances pour leur traitement inégal ».
L’accord trouvé avec Sinner survient peu de temps après que l’AMA a décidé de ne pas faire appel de la suspension d’un mois infligée à la numéro 2 mondiale Iga Swiatek à la suite d’un contrôle positif à la trimétazidine, une autre substance interdite.