Jannik Sinner suspendu 3 mois mais échappe au pire

Suspension Allégée pour Jannik Sinner : Un Accord avec l’Agence Mondiale Antidopage

L’AMA et Sinner Trouvent un Terrain d’Entente

À Paris, en France, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé un développement inattendu concernant Jannik Sinner, numéro un mondial du tennis, suite à un test antidopage positif survenu en mars 2024. Initialement, une suspension de « un à deux ans » était envisagée, mais l’AMA a finalement opté pour un compromis de trois mois de suspension après avoir finalisé un « accord de règlement » avec l’athlète.

Cet accord précise que Jannik Sinner ne pourra pas participer à des compétitions du 9 février 2025 à 23h59 jusqu’au 4 mai 2025. Il est à noter que le joueur italien avait déjà effectué une suspension provisoire de quatre jours, comme l’a indiqué l’agence installée à Montréal. De plus, l’AMA a décidé de retirer officiellement son appel déposé en septembre auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), estimant insatisfaisante une décision initiale.

Les Conséquences sur le Circuit

Sinner, âgé de 23 ans, qui a remporté trois titres en tournoi du Grand Chelem, a également triomphé récemment aux Internationaux d’Australie. Malgré sa suspension, il évitera de rater un tournoi majeur puisque Roland-Garros commencera à la fin du mois de mai. Toutefois, il manquera quatre événements de la série des Masters 1000, mais devrait faire son retour à la compétition chez lui, lors du Masters 1000 à Rome, qui se tiendra du 7 au 18 mai.

La Fédération italienne de tennis (FITP) a exprimé son soulagement sur le réseau social X en déclarant que « le cauchemar s’achève » et a affirmé que Sinner serait bel et bien présent à Rome.

Sinner a exprimé son inquiétude concernant la longueur potentielle des procédures qui pourraient aboutir à une décision finale rigoureuse seulement à la fin de 2024. Cependant, avec sa large avance au classement ATP, comptant plus de 2000 points d’écart avec Alexander Zverev, et 4000 sur Carlos Alcaraz, Sinner pourrait conserver sa position de numéro un mondial, même en étant temporairement absent.

Explications et Réactions

Le contrôle positif de Jannik Sinner en mars 2024 était lié à une substance anabolisante, le clostebol, selon ce qui a été révélé par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia). Depuis le début, Sinner a revendiqué une contamination non intentionnelle. D’après ses explications, un individu de son entourage avait utilisé un produit en vente libre qui contenait la substance interdite et en aurait involontairement transféré à Sinner lors d’un massage.

L’AMA a reconnu dans son communiqué que, bien que Sinner n’ait pas cherché à tricher, ni eu d’avantages lies à ses performances, le cas relève de la négligence de son entourage. Cela a conduit à la décision d’imposer une suspension de trois mois. Néanmoins, l’athlète pourra reprendre ses entraînements officiels dès le 13 avril. Une évaluation plus approfondie devait se dérouler mi-avril devant le Tribunal arbitral du sport, qui devait statuer sur une éventuelle suspension d’une durée plus longue réclamée par l’AMA.

Aussi, lors de ses préparatifs pour l’ATP 500 à Doha, Sinner a déclaré accepter son implication et reconnaître sa responsabilité envers son équipe, soulignant l’importance de respecter les règles strictes de l’AMA pour la préservation de l’intégrité du sport qu’il chérit.

Répercussions et Points de Vue

L’accompagnant dans cette épreuve, son avocat Jamie Singer s’est déclaré satisfait que Jannik Sinner puisse tourner cette page éprouvante. Selon lui, malgré le scandale, Sinner n’avait jamais eu l’intention d’utiliser des substances dopantes.

Avant l’US Open 2024, Sinner avait refait son équipe en se séparant de son préparateur physique, Umberto Ferrara, et de son physiothérapeute, Giacomo Naldi, à qui l’on attribue la cause de cette mésaventure liée au clostebol.

Cet arrangement avec Sinner a été trouvé peu de temps après que l’AMA ait décidé de ne pas interjeter appel contre la suspension de seulement un mois d’Iga Swiatek, une autre étoile montante du tennis, suite à un test positif à la trimétazidine, une autre substance interdite.

Toutefois, ces décisions jugées indulgentes ont provoqué la grogne de certains joueurs, qui estiment que Sinner et Swiatek pourraient bénéficier de traitements plus cléments que d’autres. Nick Kyrgios, sur le réseau social X, a décrit le jour où ces événements ont été révélés comme un « triste jour pour le tennis », mettant en doute l’équité dans leur sport. Quant à Stan Wawrinka, il a exprimé sa désillusion vis-à-vis de la probité du tennis professionnel.

S’agissant de la situation de Sinner, Novak Djokovic, ancien numéro un mondial, a exprimé fin 2024 sa frustration d’avoir été maintenu dans l’ignorance pendant cinq mois, entre le contrôle positif et sa divulgation. En réponse, le chef du circuit ATP, Andrea Gaudenzi, a assuré en janvier que la gestion de l’affaire Sinner avait été conduite « selon les règles de l’art ».