Prévu comme le troisième affrontement de la journée sur le terrain de Suzanne-Lenglen, la rencontre des huitièmes de finale opposant Varvara Gracheva à Mirra Andreeva représente le point d’orgue des matchs de ce lundi à Roland-Garros.
Varvara Gracheva, établie en France depuis ses dernières années d’adolescence, a été adoptée par cette nation en juin 2023 en recevant la nationalité française. Elle participe ainsi pour la première fois au tournoi de Roland-Garros sous les couleurs de la France, expérience qui semble la propulser vers de nouveaux sommets. Effectuant un parcours remarquable dès le premier match en éliminant Maria Sakkari, classée sixième, la joueuse, positionnée 88e au classement mondial, a su tirer parti d’un tableau favorable pour se frayer un chemin jusqu’aux huitièmes de finale. Elle a successivement battu Bernarda Pera puis Irina-Camelia Begu, et à l’issue de cette dernière rencontre sur le court Suzanne-Lenglen samedi, le public lui a honoré en entonnant la Marseillaise. Gracheva a exprimé qu’il s’agissait d’un instant inoubliable pour elle, le décrivant comme un moment monumental.
Sortie d’une période difficile
Pour Gracheva, atteindre la deuxième semaine du tournoi a une saveur particulièrement douce après avoir traversé des moments durs plus tôt dans l’année. Effectivement, entre le début février et la fin mars, elle a connu une série de six éliminations au premier tour. La suite de la saison, marquée par la compétition sur terre battue, lui a été plus favorable. Avant d’atteindre Roland-Garros, elle a brillé en se qualifiant pour la demi-finale du Trophée Clarins. Elle aspirera à entendre à nouveau l’hymne français en cas de victoire contre Mirra Andreeva, une confrontation entre deux joueuses non classées parmi les têtes de série, ce qui en fait le seul match de huitièmes de finale féminin dans cette situation.
Complicité et rivalité
Bien qu’elles ne se soient jamais rencontrées en compétition officielle, Gracheva et Andreeva se connaissent bien pour avoir partagé deux années d’entraînement à Cannes. « Je sais ce qui m’attend. Elle est performante et je suis convaincue que nous offrirons un beau spectacle. Pour autant, je m’attends à un match compliqué. Il est probable que nous jouions sur l’un des grands courts, du fait de sa nationalité française, ce qui lui assurera le soutien du public. Je la considère comme une amie, ce qui ajoute un enjeu personnel à cette rencontre. Je suis persuadée que le match sera palpitant », affirme Andreeva en anticipant ce face-à-face. Malgré un emploi du temps peu favorable depuis le début de la compétition, la jeune Russe de 17 ans a réussi à se frayer un chemin jusqu’en huitièmes de finale d’un Grand Chelem pour la troisième fois de sa carrière.