La décision récente du Comité International Olympique (CIO) marque un tournant certain pour les athlètes russes et bélarusses souhaitant concourir aux Jeux Olympiques de Paris, prévus du 26 juillet au 11 août. L’autorisation accordée à un nombre accru d’athlètes de ces deux nations soulève points d’interrogation et espérances.
Une porte ouverte pour les compétiteurs russes et bélarusses
La sphère olympique assiste à un nouveau développement. Le CIO a révélé, suite à une première annonce le 15 juin concernant un nombre limité d’athlètes dans quatre sports, une expansion significative de sa liste. Cette annonce donne le feu vert à 22 sportifs russes et à 17 sportifs bélarusses, les autorisant à participer aux prochains Jeux Olympiques de Paris sous une bannière neutre. Cette récente extension englobe notamment des disciplines telles que le tennis, le tir et l’aviron.
Malgré cette ouverture, la sélection n’est pas dénuée de désistements. Notamment, le cycliste russe Aleksandr Vlasov et quatre autres sportifs bélarusses ont choisi de ne pas participer. En revanche, un certain optimisme demeure avec la confirmation de 18 athlètes, regroupant des cyclistes, des spécialistes du trampoline, deux haltérophiles et une équipe de dix lutteurs, prêts à s’engager dans la compétition sous un drapeau neutre. Toutefois, pour ce qui est des deux rameurs bélarusses et des deux tireurs bélarusses, le suspense demeure sur leur participation alors que la réponse dans le monde du tennis est également attendue avec impatience. En effet, Des invitations ont été lancées à des figures emblématiques du tennis telles que Daniil Medvedev et Andrey Rublev chez les hommes, et concernant les femmes, aux Bélarusses Aryna Sabalenka et Victoria Azarenka ainsi qu’aux Russes Daria Kasatkina et Liudmila Samsonova, toutes classées parmi les meilleures joueuses mondiales.
L’admission à concourir en tant qu’« athlètes individuels neutres » requiert non seulement de remplir les critères de qualification habituels mais également de passer un double filtre attestant de l’absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l’armée. Même si le CIO prévoit encore de mettre à jour sa liste en fonction des qualifications restantes, il est important de noter que certaines fédérations, comme World Athletics, continuent d’exclure systématiquement les athlètes russes et bélarusses, tandis que d’autres, telles que la natation, les ont réintégrés trop tardivement, laissant leur participation incertaine.
L’acceptation généralisée de cette ouverture par les entités sportives de Russie et de Biélorussie reste à voir. Bien que la Russie ait décidé de ne pas boycotter les Jeux de Paris, la décision collective de ses gymnastes de se retirer souligne la complexité des réactions nationales, tandis que des fédérations comme celles de l’aviron et du judo se montrent prêtes à envoyer leurs athlètes concourir.
L’inclusion de ces athlètes sous bannière neutre représente donc une évolution notable dans l’intégration sportive internationale face aux défis politiques, mettant en lumière la volonté de maintenir l’esprit sportif au-delà des conflits géopolitiques.